RDC : après l’arrestation du du major Christian Ngoy, la VSV exige que les circonstances de l'assassinat de Chebeya et Bazana soient clarifiées

Justice

La voix de sans voix (VSV), une organisation des droits de l'homme a salué l'arrestation du major Christian Ngoy Kenga Kenga jeudi à Lubumbashi (Haut-Katanga). Celui-ci était condamné par coutumace était recherché par la justice dans le dossier de l'assassinat de l'activiste des droits de l'homme Floribert Chebeya et son chauffeur en juin 2010.

Même si la cause exacte de cette arrestation n’est pas connue, la VSV demande que Christian Ngoy Kenga Kenga puisse clarifier les circonstances du décès de ces deux activistes précités.

« L'arrestation du major Christian Ngoy Kenga Kenga est un signal fort qui vient d'être donné par les autorités congolaises par rapport à la lutte contre l'impunité et le régime des intouchables en RDC. Le major Christian Ngoy Kenga Kenga fait partie des assassins de premier plan dans l'assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. C'est lui le bras droit du général John Numbi. C'est lui qui avait pris à la réception de l'inspection générale de la police, Floribert Chebeya pour aller le tuer, après torture dans une cruauté », a dit à ACTUALITE.CD, Rostin Manketa, directeur exécutif de la VSV.

A lui d'ajouter :

« Nous espérons qu'il sera présenté devant la justice pour qu'il réponde de ses actes, et surtout qu'il nous dise comment ils ont exécuté, assassiné Floribert Chebeya et de qui ils avaient reçu l'ordre de le faire. Il doit donc élucider les circonstances réelles de l'assassinat de Floribert Chebeya et de fidèle Bazana. »

Selon Maître Timothée Mbuya, Directeur de l'ONG Justicia ASBL, une ONG de défense des droits de l’homme basée à Lubumbashi, l'ancien major était jusqu'ici fugitif. Il a été condamné par contumace par la justice militaire et un mandat d'arrêt était lancé contre lui. Christian Ngoy serait poursuivi également pour avoir envoyé deux hommes lourdement armés afin de porter atteinte à la vie du Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité, Gilbert Kankonde lors d’une visite à Lubumbashi.

José Mukendi