RDC: L'ECC interpelle la Monusco et demande le renforcement du dispositif sécuritaire pour garantir la protection de Mukwege

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L'Église du Christ au Congo (ECC) s’est également prononcées sur des menaces à l'encontre du Dr Denis MUKWEGE, Pasteur, Professeur, Médecin Directeur de l'Hôpital Panzi, Président de la Fondation Panzi, Prix Nobel de la Paix 2018 et défenseur des Droits de l'Homme. 

« Cette situation est aujourd'hui source d'une immense inquiétude et elle nous alerte comme une très grande urgence. Car l'aggravation des propos menaçants, des intimidations et chantages d'assassinat nous rappelle la tentative de meurtre dont Dr Denis MUKWEGE a fait l'objet dans un passé non lointain », dit l’ECC.

Membre de l'ECC/8ème  Communauté des Eglises de Pentecôte en Afrique Centrale (CEPAC), Dr Denis MUKWEGE a reçu en mars 2020 deux distinctions de la part de son Église : celle de Docteur Honoris Causa de l'Université Protestante au Congo (UPC) ainsi que le Diplôme d’Excellence et de Mérite à cause de son engagement dans la restauration de la dignité humaine au travers de la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre et le plaidoyer pour les droits humains.

L'Église du Christ au Congo tout salue l’initiative de Félix Tshisekedi qui demande l’ouverture d’une enquête. L’ECC demande aux Autorités civiles et militaires du Sud-Kivu, à tous les responsables politiques et instances chargées de la sécurité dans ce pays à garantir l'intégrité physique du Dr Denis MUKWEGE, à veiller à son honneur personnel, à faciliter son œuvre et son  engagement consacrés aux plus vulnérables : les femmes victimes des violences de tous ordres au Kivu et sur l’ensemble du territoire national.

L'Église du Christ au Congo interpelle aussi les autorités de la Monusco et demande le renforcement du dispositif qui a été mis en place afin de garantir la protection du Dr Denis MUKWEGE et sa famille. 

Par cette même déclaration, l'Église du Christ au Congo, comme membre du Conseil Oecuménique des Églises (COE), demande à ce dernier « de saisir sans délai l'Organisation des Nations Unies ainsi que les autres différentes institutions chargées de la promotion et du maintien de la paix et la sauvegarde des Droits humains et des peuples, car les menaces qui pèsent sur le Prix Nobel relèvent du harcèlement militariste et des ambitions de déstabilisation qui visent notre nation et son intégrité territoriale ».