L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) appelle les autorités congolaises à mener une enquête approfondie suite au meurtre de cinq militants de l’UDPS à Lubumbashi (Haut-Katanga). Les victimes étaient tuées en marge de la manifestation le 9 juillet dernier contre la désignation de Ronsard Malonda comme président de la CENI.
Quatre corps des victimes ont été découverts dans la rivière Lubumbashi.
“La découverte macabre de cadavres jetés dans la rivière quelques jours après une manifestation politique constitue un avertissement glaçant au sujet de la liberté d’expression en RD Congo”, a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal sur la RD Congo chez Human Rights Watch dans un rapport publié ce mercredi.
D’après l’ONG, les corps des victimes portaient des traces de “mutilations”. “Des témoins ont affirmé à Human Rights Watch que les quatre cadavres présentaient des traces de coupures et de mutilations, qui pourraient être le résultat d’actes de torture.”, précise HRW.
“Les sources ont confirmé que certains manifestants avaient été détenus par l’armée à la suite du rassemblement, mais on ignore encore leur nombre exact et ce qu’il leur est arrivé. L’enquête devrait établir si les quatre hommes récemment retrouvés morts faisaient partie de ce groupe et si d’autres sont toujours portés disparus et ont été victimes de disparitions forcées”, poursuit l’organisation.
Quelques jours après la découverte macabre de ces corps, le parquet de Lubumnbashi s'était saisi du dossier. A cause des tensions politiques diverses, “aucune piste ne doit être négligée et les autorités devraient poursuivre la recherche de la justice, où que l’enquête les mène.”, recommande Human Rights Watch.
Les corps des personnes tuées ont été mis en terre le 5 août dernier à Lubumbashi. A Kinshasa, l’UDPS avait avancé un bilan de 6 morts parmi ses militants alors que le bilan officiel donné est de trois morts dont un policier.
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