Nord-Kivu : le général Kapinga Mwanza prend officiellement fonction en tant que commandant de la 34e région militaire

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Le nouveau commandant de la 34e région militaire a pris officiellement ses fonctions ce vendredi 7 août 2020 à Goma. Le général Kapinga Mwanza Dieudonné remplace à ce poste le général Ilunga Mpeko Edmond, élevé au rang du chef d’état major général adjoint en charge des opérations et renseignements des forces terrestres. Ce dernier dit quitter le Nord-Kivu avec un bilan satisfaisant en dépit de quelques bruits de bottes signalés dans certains coins de la province.

« Vous connaissez dans quelles conditions on avait trouvé la situation sécuritaire au Nord-Kivu, à Goma et ses environs. Il ne se passait pas une semaine sans qu'il y ait d’embuscade sur les routes de Rutshuru, dans le Lubero et même à Beni. Au niveau de Goma et ses environs, en appui à la police, nous avons pu mener des actions qui ont facilité quand même une sécurisation. Il y a des quartiers où les gens habitent et passent même des nuits paisibles. C'est vrai que vous me direz qu'il y a eu encore crime hier ou avant-hier. Nous sommes en ville. On ne vivra jamais l’insécurité zéro. Avec les unités de la 34e région militaire, les secteurs Sokola 1 et 2, nous avons mené des actions qui méritent applaudissements et encouragements » a dit à la presse le Général Ilunga Mpeko Edmond, après la cérémonie de remise et reprise avec son successeur.

Par la même occasion, le général Ilunga Mpeko Edmond a salué la collaboration reçue de la population pendant près de deux ans à la tête de la 34e région. Il a par la même occasion remercié le Président de la République, le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, les membres du comité provincial de sécurité avec qui il a travaillé ainsi que les partenaires de la  mission onusienne.

Le Nord-Kivu est actuellement confronté, dans la majeure partie de son territoire, à plusieurs conflits armés. Si les FARDC font face dans le Rutshuru à des hommes armés présentés par la société civile comme appartenant à l’ancienne rébellion du 23 mars (M23), à Beni, les forces démocratiques et alliés perpétuent des massacres contre les civils, en dépit des opérations de grande envergure lancées depuis plusieurs mois maintenant par l’armée contre ces rebelles. À Walikale, Lubero et Masisi, des combats sont signalés presque chaque jour, entre l’armée loyaliste et les groupes armés nationaux et étrangers d'une part et entres forces négatives elles-mêmes d'autre part. À tout cela s'en suivent des conséquences fâcheuses contre les paisibles populations.

Jonathan Kombi, à Goma