RDC: présentation ce mercredi d’AGIR New Congo, le nouveau mouvement des intellectuels de la République

L’Agora des Gardiens Intellectuels de la République New Congo (AGIR New Congo) a été présenté officiellement ce mercredi 5 août au cours d’une conférence de presse. Elle était animée par son initiateur, le libre-penseur et écrivain, Hubert (Imhotep) Kabasu Babu. Ce mouvement intellectuel républicain et surtout développemental se veut comme une organisation de réveil de la conscience nationale congolaise avec des propositions concrètes pour une République Démocratique du Congo (RDC) émergente d’ici 2030.

«Apolitique, républicain, AGIR New Congo propose un nouveau paradigme existentiel. Nous voulons être une constellation synergétique, mobilisatrice des congolais du pays et de la diaspora, des amis étrangers du Congo, pour l’accélération de la dynamique de la réinvention de la RDC en pays de créativité, productivité, d’une existence aux normes internationales. AGIR New Congo se veut le creuset et le bouclier de l’Esprit et du pacte républicain», a-t-il dit.

Concernant les quelques sujets d’actualité de l’heure, Hubert (Imhotep) Kabasu Babu a pris position. Il déplore la gestion actuelle du gouvernement qu’il rapproche à celui de la 2ème République.

«Les politologues «fonctionnalo-systémiques» captent et déplorent la zairianisation du gouvernement, 40 ans après le MPR, Parti-Etat, dans l’élan d’un présidentialisme sultanesque comme à l’époque du Conseil Exécutif sous le Maréchal Mobutu... Le Président s’est attribué la prérogative unilatérale de décider de qui peut participer à cette instance (Conseil des ministres), et cela sans aucune procédure, comme on l’a tristement observé le calvaire humiliant de VPM Tunda. Il s’y ajoute un déficit d’effervescence gouvernologique de la part du Premier Ministre, due à une compréhensible anhélation relative à l’âge», a-t-il décrié.

Cependant, une position ferme a été prise concernant la démarche des 13 personnalités qui consultent en ce moment les différents leaders politiques pour l’organisation d’un forum lié aux réformes électorales. Il qualifie cette démarche «de réductionnisme politologique patent».

«Les pistes des réformes électorales devraient primordialement être explorées par la communauté et de la technocratie électorale nationale pour présenter des référents techniques et leurs implications organisationnelles, logistiques et financières aux institutions attitrées. La rationalité de tout un dialogue pouvant coûter plusieurs millions de dollars américains pour une finalité aussi exigue tient sur la pointe d’une épingle», a-t-il expliqué.

En contre-partie, il propose une «Convention Nationale Politico-Economique et Sécuritaire». Cette dernière aura quatre points notamment l’évaluation sincère et élégante de la cohésion nationale et de la restauration de l’Esprit du Pacte Républicain de Sun City; l’examen courageux de la fonctionnalité de toutes les institutions; la formation d’un consensus national sur un plan ambitieux d’impulsion multimodale de l’économie et un échange sincère et courageux sur la problématique sécuritaire et de la nécessité de repenser la vision du paradigme de la défense nationale.

Enfin, il appelle l’Assemblée nationale à initier l'évaluation de tous les programmes de toutes les institutions de la République, de tous les services publics y compris la Présidence de la République, l’audit parlementaire des projets de toutes les institutions ayant utilisé les fonds de la République. Pour ce faire, une commission spéciale conjointe Assemblée nationale-Senat, en conjonction avec la Cour des comptes et l’Inspection Générale des finances, devra s’atteler à cette tâche dès la prochaine rentrée parlementaire.

Un séminaire introductif sera organisé le samedi 15 août au CEPAS pour éclairer davantage sur les vraies raisons de la mise en place de ce mouvement afin de permettre à ceux qui voudraient s’y engager d’avoir la philosophie cette «constellation-mouvement».

Michel TOBO