RDC : les groupes armés à la base de la montée des cas de violations de droits de l’homme au premier semestre de cette année 

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Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a publié ce mercredi 5 août 2020 son rapport semestriel de cette année qui note une hausse des cas d’abus. Plus de 4000 cas d’atteintes sont enregistrés, soit une augmentation de 17% par rapport au premier semestre de l’année dernière.

Les groupes armés sont pointés comme auteurs principaux desdites violations dans les provinces de l’est du pays.

« Entre janvier et juin 2020, le BCNUDH a documenté 4.113 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC, soit une augmentation de 17% par rapport au semestre précédent (juillet-décembre 2019) et de 35% par rapport à la même période l’année dernière (janvier-juin 2019). Cette tendance à la hausse s’explique par une augmentation exponentielle (+91%) du nombre d’atteintes attribuables aux groupes armés, qui est indicative d’une détérioration de la situation des droits de l’homme dans les provinces en conflit, en particulier l’Ituri, le Sud-Kivu, le Tanganyika et le Nord-Kivu, tandis que le nombre de violations commises par des agents de l’Etat a légèrement diminué (-3%). », dit le rapport.

Les agents de l’Etat sont aussi auteurs de 43% de violations. Ils sont indexés notamment dans « des exécutions extrajudiciaires d’au moins 225 personnes, dont 33 femmes et 18 enfants, sur l’ensemble du territoire de la RDC. Les combattants de tous les groupes armés confondus ont quant à eux commis 57% des violations documentées et ont été responsables des exécutions sommaires d’au moins 1.315 personnes, dont 267 femmes et 165 enfants, plus de trois fois le nombre enregistré au premier semestre 2019. »