Kipupu: retour sur les violences quasi oubliées impliquant miliciens Banyamulenge, combattants Mai-Mai, groupes armés rwandais et burundais

ACTUALITE.CD

La situation est plus complexe qu’elle n’en a donne l’air. Autorités provinciales, société civile et experts sont prudents sur les mobiles de récentes violences dans la région. Il y a des conflits très localisés et il y a des dynamiques plus régionales. 

La gestion des pouvoirs, les partages des terres, les mouvements des bovins, les manipulations des dignitaires locaux et plusieurs autres raisons ont exacerbé les violences.

Parmi les groupes qui se sont manifestés ces derniers mois dans cette zone aussi riche en minerais, il y a les Ngumino. Présents dans les hauts plateaux des territoires de Fizi et d’Uvira, ils sont aussi actifs dans le territoire de Mwenga où se trouve Kipupu. Certains de leurs combattants viennent d’autres anciens groupes armés Banyamulenge. 

Il y’a aussi les Twiraneho, plus présents à Bijombo, ils recrutent également dans la communauté Banyamulenge. Beaucoup moins structurés, ils ont des rapports avec les Ngumino. Selon le gouvernement provincial du Sud-Kivu, l’attaque du 16 juillet était menée par les Ngumino et les Twiraneho.

Dans cette zone, il y a aussi les mouvements qui se définissent comme des groupes d’autodéfense connus sous le nom générique de Mai-Mai. Chaque communauté comme les bafuliro, les rega ou encore les Babembe, là où il y a eu l’attaque, a son groupe. 

Parmi les acteurs, il y a aussi des groupes d’origines étrangères avec des rebelles rwandais et burundais qui sont aussi actifs. 

Un tableau particulier qui rend difficile le processus de pacification.