Douze militants et cadres de la plateforme Lamuka arrêtés le lundi 13 juillet lors de la marche anti-malonda dans la ville d'Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uélé, ont été finalement relâchés, tard la nuit, par les autorités policières.
Joint par ACTUALITE.CD, l’un des cadres de Lamuka, Timothée Kamanga, secrétaire du parti politique “ECIDE” à Isiro, arrêté lors de la marche, a rappelé le contexte de cette interpellation.
" On a été arrêté arbitrairement. Nous étions entrain de mobiliser nos militants d'ailleurs avant même la marche. Subitement, les policiers nous ont barré la route et nous ont conduit au cachot du commissariat d'Isiro. Comme ils sont courageux dans leurs bêtises, ils ont commencé par nous auditionner. Après, je leur ai demandé s'ils nous reprochaient de quoi. Ils ont évoqué la violation des mesures d'état d'urgence. Ce que je n’ai pas cautionné parce que nous étions au nombre de 12. C'est vers une heure du matin, qu'ils sont venus nous dire de regagner nos domiciles. C'est une violation des droits fondamentaux qui est garantie par notre constitution", a-t-il expliqué.
Pour le secrétaire général de l’ECIDE à Isiro, les actions de grande envergure s’annoncent jusqu’à obtenir gain de cause sur le cas Ronsard Malonda.
"Nous n'avons pas aucun problème avec la police. Notre problème c'est plutôt Ronsard Malonda. Nous peuples de Haut-Uélé en particulier, nous n'avons pas besoin de lui à la tête de la CENI. Nous allons continuer de mener les actions de grande envergure jusqu'à obtenir des solutions palliatives. Nous n'allons pas laisser la chance aux antivaleurs. C'est aussi ça un Etat de droit", a renchéri Thimote Kamanga.
Plusieurs manifestations des militants de la coalition Lamuka avaient lieu lundi 13 juillets à travers la RDC, pour protester contre les propositions de loi Minaku-Sakata ainsi que le choix de Ronsard Malonda comme président de la CENI.
Franck Asante