RDC : hausse des violences sexuelles en mai, l’Ituri et le Nord-Kivu en tête 

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Le 17 juin 2019 à Blukwa, territoire de Djugu, province de l’Ituri, 18 femmes ont été menacées de mort, battues et ont été victimes de viol collectif par 60 assaillants armés lors d’une incursion dans leurs champs. Les victimes s'étaient cachées dans la brousse lorsque les auteurs sont arrivés dans leurs fermes. Alors qu'elles tentaient de quitter leurs cachettes pour retourner au village, elles ont été interceptées, battues et violées par les assaillants. Les victimes ont été libérées le même jour la nuit. L’affaire a été soumise à l’auditorat militaire pour enquête. Ces faits sont rapportés par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) dans son rapport de mai 2020.

Selon le BCNUDH, les cas des violences sexuelles liées au conflit, documentés en mai 2020 sont en hausse. 79 victimes adultes ont été recensées soit une augmentation par rapport au mois précédent (53 victimes). Ceci reflète une forte augmentation du nombre de cas documentés dans la province de l’Ituri, du Nord-Kivu en mai par rapport à avril, explique ce service de l’ONU.

Les combattants des groupes armés restent les principaux auteurs de violences sexuelles (63 victimes adultes, un chiffre supérieur aux 47 victimes en avril 2020). La majorité des cas est attribuable à des assaillants armés de Djugu (32 victimes) et des Raïa Mutomboki (14 victimes). Les agents de l’Etat sont quant à eux responsables de violences sexuelles contre 16 victimes adultes, soit plus du double des victimes en comparaison avec le mois précédent (six victimes), dont la majorité est attribuable à des militaires des FARDC (14 victimes).

Le BCNUDH considère comme provinces non affectées par le conflit en République démocratique du Congo, toutes celles ne figurant pas sur la liste des provinces affectées par le conflit, à savoir les provinces de l’Equateur, du Haut-Katanga, du Haut-Lomami, du Lomami, de Kinshasa, du Kongo Central, du Kwango, du Kwilu.