RDC: gaz lacrymogènes pour disperser une marche des musulmans à Kinshasa

Ph. ACTUALITE.CD/Berith Yakitenge

Un groupe de musulmans avait projeté, ce vendredi 26 juin,  une marche contre le leadership exercé au nom de la Communauté islamique du Congo (COMICO) par l’imam Abdallah Mangala. Ils disent également être contre la nouvelle assemblée générale élective planifiée par le Vice-premier ministre, ministre de la justice, Célestin Tunda ya Kasende.

« Le ministre de la justice voulait nous imposer Abdallah Mangala comme représentant légal. Il a convoqué une assemblée générale d’une journée donc le 29 de ce mois. Ceux qui devraient participer à cette assemblée générale ne sont autres que les membres effectifs, les anciens dirigeants de la COMICO de 2014 et les imams qui réclamaient de droit la gestion de la communauté ont été mis à la marge. Pour étouffer, le procès qui devrait se passer au conseil d’Etat, nous avons pensé manifester pour que le Chef de l’Etat nous écoute. On a écrit et demandé au chef de nous écouter, mais en vain », a dit à ACTUALITE.CD l’imam Abdoul Ngoma qui était à la tête des manifestants. 

Ces derniers réclament un arrêté venant du Vice-premier ministre, ministre de la justice consacrant Cheikh Dibondo comme " Imam représentant légal" de la COMICO, suivant les conclusions de l’assemblée générale organisée en janvier 2020. 

Cette assemblée est différente de celle qui a été organisée et a consacré Abdallah Mangala comme Imam représentant légal.

« Nous avons tous les documents. Les statuts et les documents notariés. Nous avons introduit une requête auprès du ministre de la justice depuis le 6 mars aux fins d’obtenir un arrêté et il bloque. Nous ne sommes pas des politiciens. Qu’on nous laisse gérer notre communauté », ajoute l’imam Abdoul Ngoma

Pour résoudre cette crise, le VPM a saisi les deux parties pour une conciliation et une organisation chapeautée par lui pour élire un nouvel Imam  représentant légal. C’est ce qui a suscité la colère des imams pro-Dibondo et a occasionné la marche de ce jour.

Pour rappel,  Abdallah Mangala avait géré cette communauté pendant 10 ans, entre 2003 et 2014 avant l’arrivée d’Ali Mwinyi qui a géré entre 2014 et 2019.

Abdoul Ngoma, après dispersion par la police, a appelé au calme. Il se dit convaincu par les arguments de la police.

Berith Yakitenge