Les dénonciations au sein de la société civile ne cessent d'aller crescendo depuis la proposition du ministre du portefeuille lors de la 36ème réunion du Conseil des ministres, de céder de gré à gré des riches actifs miniers de l'Ituri et Haut-Uele de la SOKIMO à la société AJN Ressources.
A son tour, l'Association africaine de défense des droits de l'homme (ASADHO) a saisi le mercredi 24 juin, le Procureur général près la Cour de Cassation pour dénoncer la cession par les responsables de la société minière de Kilo-moto à la société Pianeta Mining and Trading de 3 titres miniers. Elle sollicite l'implication de la justice pour élucider les circonstances dans lesquelles cet acte, selon elle, hors loi s’est produit.
« L’ASADHO dénonce auprès de votre autorité cette situation dans le souci d’obtenir l’ouverture d’une information judiciaire qui permettrait de connaître les raisons qui ont justifié de tels avantages à ces deux sociétés qui ne remplissent pas les obligations prévues par le code minier », renseigne la correspondance de l'ASADHO signée par Jean Claude Katende.
A en croire L'ASADHO, les sociétés bénéficiaires des actifs miniers de la SOKIMO sont faibles financièrement et techniquement.
« Les sociétés Mining And Trading et Kodo Ressources n’auraient ni capacité technique, ni financière pouvant leur permettre de développer un projet minier de grande envergure, ce qui est contraire aux exigences minière », dénonce-t-il.
Et d'ajouter : « Les deux sociétés seraient en négociation avec la société AJN Ressources pour lever les fonds nécessaires sur les marchés financiers internationaux, dans des conditions peu orthodoxes et en violation de l’article 33 du code minier ».
Dans cette correspondance, l'ASADHO rappelle aussi que les deux sociétés « n’auraient encore remplies leurs obligations contractuelles en versant les pas de porte, la rente et les arriérés des droits superficiaires auprès de l’Etat congolais ».
Plusieurs organisations de la société civile appelle le Président de la République et le premier ministre au rejet du protocole d’accord soumis à leur accord et à préserver le patrimoine minier congolais et de définir une solide politique de relance des entreprises du portefeuille de l’Etat en général et celle de la SOKIMO, en particulier.
Jordan Mayenikini