Le 17 juin 2015, dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, devant un parterre d’invités de toutes sortes, le ministre en charge de la communication et des médias de l’époque, monsieur LAMBERT MENDE OMALANGA, lançait officiellement, pour le compte du gouvernement congolais, la TELEVISION NUMERIQUE TERRESTRE, (TNT). Cette cérémonie, sonnait le glas de la fin du système analogique, devenu vieux et non adapté, conformément aux exigences de l’Union internationale de la télécommunication (UIT).
C’était, selon les propos du ministre à l’époque, une nouvelle ère dans le secteur des médias, une ère de la télévision numérique, sans brouillards, et des programmes multiformes, au profit de la population congolaise, dans sa diversité culturelle.
En 2020, 5 ans après, la réalité sur terrain est tout autre, et la population s’interroge !
En effet, il existe, selon quelques témoignages reçus, des décodeurs dits TNT, en RDC, particulièrement à Kinshasa, dont, tant le contenu que la technique laissent à désirer et inquiètent.
Un fonctionnaire, utilisateur du dit décodeur, dit voir tout son espoir s’effondrer, par rapport à ce décodeur. D’abord, dit-il, ce décodeur n’a pas d’Antenne. Apres l’achat, vous êtes obligés de vous débrouiller pour avoir le signal. Et de continuer,’’ Aucun service de prise en charge clientèle’’. C’est inacceptable, conclut-il.
Un autre, cette fois-ci un étudiant, qui a requis l’anonymat, pense que le décodeur dit TNT, une fois perturbé techniquement, et faute d’un service de maintenance, devient irréparable. ‘’J’étais déçu et contraint de chercher ailleurs’’.
Ces deux témoignages et tant d’autres non évoqués, suffisent pour étayer le fait que la TNT en RDC, a encore du chemin.
Face à cette tergiversation, mieux ce tâtonnement, la population, premier consommateur, se tourne vers les opérateurs privés, œuvrant dans la télévision payante.
Ces operateurs de la télévision payante, se livrent à une bataille sans merci les uns contre les autres, dans le seul but de ‘’se tailler la part du lion’’ sur un marché vivement concurrentiel.
Dans leurs Démarches, certains malheureusement, s’adonnent à des pratiques peu loyales, qui nuisent aux intérêts de la population et à ceux de leurs concurrents.
Parmi ces pratiques déplorables, figurent des publicités mensongères qu’ils utilisent, comme l’explique ce jeune homme, grand fanatique du football. Il dit : ‘’je pense que c’est de l’escroquerie que d’annoncer que vous allez montrer tel ou tel match, après vous ne le montrez pas’’. Et de poursuivre, ‘’il y a des sociétés bien connues qui, à travers des pubs télévisées ou radiodiffusées, annoncent des programmes des football par exemple, juste pour pousser les gents à acheter leur décodeur, mais en réalité, ce programme n’existe pas dans leur bouquet’’. Ce n’est pas sérieux, s’insurge-t-il !!
Cependant, notre démarche ne consiste pas à fustiger les operateurs de la télévision payante en général, car il y en a qui se distinguent par les programmes qu’ils proposent à leurs abonnés, leur honnêteté, une bonne prise en charge des clients, ainsi que par des prix accessibles à toutes les couches sociales.
A ce niveau, il convient des relever que la télévision payante est un produit à qualité visible. Il est important pour les opérateurs d’être honnête et donner à la population ce pourquoi elle a dépensé son argent.
Dans le souci de privilégier les bénéfices de cette population, plusieurs observateurs appellent les autorités du pays à s’impliquer davantage pour maintenir de l’équilibre dans ce secteur de la télédistribution. Les regards sont tournés notamment vers le Conseil Supérieur de la Communication et Médias (CSAC), qui devrait veiller aux velléités des uns et des autres, afin d’éviter les dérapages observés dans le chef des certains opérateurs.