Sud-Kivu : au lendemain de la condamnation de Kamerhe, les chefs coutumiers encouragent les communautés à préserver l'esprit de paix et de cohabitation pacifique

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Au lendemain de la condamnation de Vital Kamerhe, les Chefs coutumiers du Sud-Kivu encouragent les communautés vivant en province à œuvrer pour la paix et la cohabitation pacifique.

Au terme d'un entretien ce lundi 22 juin avec le Gouverneur du Sud-Kivu, ces autorités traditionnelles ont dénoncé des vidéos de haine entre communautés, ayant circulé ce week-end sur les réseaux sociaux, prétextant qu'il s'agit des scènes qui se sont déroulées à Bukavu, après la condamnation d'un fils originaire de la province.

Les chefs coutumiers et responsables de différentes communautés locales ont pris l'engagement d'œuvrer pour la cohésion nationale,  la paix, la consolidation et l'unité de la province du Sud-Kivu.

« Nous avons jugé utile d'apaiser la population, et de confirmer notre attachement à la solidarité qui a toujours été la solidarité de la population. Nous tenons à emander à nos fils de préserver cette cohésion », a exhorté le Mwami  Rugemanizi  Kabare, Président de l'Association nationale des autorités traditionnelles et coutumières (ANATEC)\ Sud-Kivu.

« Toutes les images que nous avons vues en train de circuler sur les réseaux sociaux sont des images qu'on a ramassées. On ne sait d'où et pour quel besoin des causes », a, de son côté, expliqué le Président de la communauté Kasaïenne en RDC, Mwepu Katompa.

Pour le Gouverneur de la province, Théo Ngwabidje Kasi, les communautés doivent s'unir plutôt contre les maux qui rongent la province, par exemple la Covid-19, cette pandémie qui continue à faire des morts au Sud-Kivu.

« Tous on a réaffirmé de vivre ensemble au Sud-Kivu. Donc pour nous le tribalisme, la xénophobie, la division seront combattus  par les autorités que nous sommes, puisqu'ils n'ont pas leur place. Nous voulons aujourd'hui dans notre pays, faire face aux vrais défis, la recherche de la paix, dans notre province, le développement et surtout en ce moment il y a une question qui taraude, une préoccupation majeure qui est là, combattre la Covid-19 », a indiqué Théo Ngwabidje.

Après la condamnation, samedi 20 juin dernier, par le tribunal de grande instance Kinshasa/Gombe, de Vital Kamerhe à 20 ans des travaux forcés, quelques manifestations avaient été enregistrées jusque tard dans la soirée notamment à Bukavu pour protester contre cette décision.

Justin Mwamba