RDC : les professeurs de l'UNILU dénoncent la politisation de l'enseignement supérieur et universitaire

L'association des membres du corps académique et scientifique de l'Université de Lubumbashi a dénoncé ce lundi 22 juin la politisation du secteur de l'enseignement supérieur et universitaire en RDC .

“Les textes voudraient que, par exemple que les chefs d'établissement soient élus, mais ils n'ont jamais été élus. Par contre, ce sont les chefs des partis politiques qui imposent ces dirigeants. L'enseignement supérieur et Université doit être un lieu de recherche et non un champ de bataille où les partis politiques doivent se chercher des candidats pour gérer les établissements”, a dit Professeur Jean Claude Moket , Sécrétaire général de l'Association des membres du corps académique et scientifique de l'Université de Lubumbashi ce lundi devant la presse.

Dans cette même déclaration, les enseignants de l'Université de Lubumbashi notent également le manque de volonté politique dans l'amélioration des conditions de vie des enseignants d'université en RDC.

“Le gouvernement de coalition devrait cesser d'être un copier-collé des gouvernements précédents dont nous avons décrié beaucoup de maux, notamment l'absence de la justice distributive entre différentes classes socio-professionnelles, l'absence de la volonté politique de satisfaire à nos revendications tout à fait rationnelles, la présentation d'un chapelet de bonnes intentions qui se muent toujours en promesses sans suite " a ajouté le secrétaire général de l'ACASUL .

L'association des membres du corps académique et scientifique de l'Université de Lubumbashi a également rappelé que depuis mars jusqu'à ce jour, l'enseignement supérieur et universitaire de la RDC a enregistré plusieurs décès, précise l'ACACSUL, une situation  qui a révélé de manière explicite, non seulement la prise en charge médicale mitigée du personnel , mais aussi et surtout , ajoute l'association des enseignants UNILU, la précarité de son système immunitaire due à sa situation socioprofessionnelle infrahumaine.

José Mukendi, à Lubumbashi