Le procès 100 jours révèle « les graves dysfonctionnements au sein du Cabinet du Président de la République », note l’ACAJ

ACTUALITE.CD

Le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa a condamné ce jour Vital KAMERHE et Samih JAMMAL notamment à 20 ans de travaux forcés et la confiscation de tous les fonds se trouvant sur les comptes bancaires et biens acquis avec les fonds « détournés »; et MUHIMA Jeannot à 2 ans de travaux forcés avec arrestation immédiate.

Le procès dit de « 100 jours » dont le verdictvient d'être rendu aura eu l'avantage de mettre sur la place publique les graves dysfonctionnements au sein du Cabinet du Président de la République, note l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).

L’organisation note Cabinet constitue le premier maillon essentiel qui lui permet, en amont et en aval, de disposer de toutes les informations utiles sur le fonctionnement harmonieux de l’Etat. 

Pour l’organisation la structuration « composite » du cabinet de Félix Tshisekedi « porte les germes des ratés fonctionnel et opérationnel dénoncés depuis sa mise en place par plusieurs experts. Il présente un phénomène de loyauté émiettée vis-à-vis de la vision véhiculée par le projet de société du Président de la République. Et le procès « 100 jours » en a offert une triste et affligeante démonstration ».

L’ACAJ fustige aussi les recrutements dans l’entourage de Félix Tshisekedi. 

« Les membres du Cabinet ont été recrutés sur la base de leur appartenance politique et ethnique (principalement de la coalition CACH et des Provinces du Grand-Kasaï et Grand-Kivu), il est indubitable qu’ils privilégient dans leur approche des éléments des dossiers liés à des calculs relevant d’une stratégie politique dictée tantôt par des réflexes sectaires, tantôt par leurs partis d’origine.De la sorte, leur rendement a du mal à dissimuler une trame traduisant leurs émotions, ignorance et surtout la satisfaction d’intérêts personnels », dit l’organisation.

Le déficit de background académique et professionnel adéquat, la non-maîtrise des éléments basiques pour une compréhension affinée de l’environnement socio-politique congolais, ainsi que des enjeux y afférents, sont aussi un défi.  

« Il n’est donc pas surprenant que ces insuffisances aient mis en mal l’interopérabilité du Cabinet et de ce fait avili substantiellement son image vis-à-vis de l’opinion. Et pourtant, le Cabinet du Président de la République doit jouer un rôle crucial dans la conception, ainsi que la structuration des actes du Chef de l’Etat.Il va sans dire que le profil des membres le composant constitue un capital qui se révèle un accélérateur de la performance attendue tant par le Président de la République que du peuple congolais », dit l’ACAJ. 

L’organisation milite ainsi pour la mise en place d’une équipe composée « d’experts aguerris ».

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