RDC : le cadre de concertation nationale de la société civile exige des réformes avant la désignation des nouveaux animateurs de la CENI

Le cadre de concertation nationale de la société civile lors de son atelier du 15 juin

Le cadre de concertation nationale de la société civile a  exigé lundi 15 juin, des réformes de la Commission Électorale nationale indépendante (CENI), avant la désignation de ses nouveaux animateurs.

Le communiqué final signé par son coordonnateur, Maître Patient Bashombe Matabishi, note que cette réforme est le seul gage pour garantir la crédibilité du prochain cycle électoral en RDC et éviter d’avance des  contestations.  

« Nous, groupes thématiques, organisations, plateformes et réseaux membres du cadre de concertation nationale de la société civile, avons procédé ce lundi à Kinshasa, à  l’analyse sans complaisance des enjeux actuellement en cours de la désignation des nouveaux animateurs de la CENI. De nos analyses, une constance s’est dégagée à savoir la nécessité d’initier des réformes en profondeur de la CENI en vue de garantir la crédibilité du prochain cycle électoral, étant entendu qu’il faudra tirer les leçons des élections passées émaillées des contestations », a déclaré Me Patient Bashombe.

Une feuille de route a été adoptée par les leaders des groupes thématiques, organisations, plateformes et réseaux membres du cadre de concertation nationale de la société civile de la RDC après l'atelier national de contribution de la société civile aux réformes électorales et à la restructuration de la CENI 

« Cette feuille de route comprend en son sein les options majeures ci-après :  la coordination du cadre va conduire une dynamique inclusive qui fédère ses composantes dans la désignation des animateurs de la CENI vers un consensus interne, mener un plaidoyer soutenu auprès des autorités politiques, responsables des institutions publiques et autres parties prenantes en vue de dégager un consensus national pour un processus électoral crédible à l’horizon 2023 », a-t-il ajouté.

Les représentants des confessions religieuses s'étaient réunis le 8 juin dernier sous la modération du cardinal Fridolin Ambongo mais n’ont trouvé aucun consensus. 

Dans un communiqué mercredi dernier,  les catholiques et les protestants ont affirmé que le blocage est dû à « l'intransigeance des uns et des rumeurs persistantes de la corruption, aussi par souci de privilégier une solution consensuelle ».

Dans une mise au point publiée vendredi dernier, les Chefs des six confessions religieuses dont la Communauté islamique, l'église kimbaguiste, l'Église de réveil du Congo, l'église orthodoxe, l'armée du Salut, l'Union des églises indépendantes du Congo ont réfuté les accusations des corruptions évoquées par la CENCO et l'ECC.

Une dizaine d’organisations de la société civile parmi lesquelles la Synergie des Missions d'observation citoyenne des élections (SYMOCEL), l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) et Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA) ont conditionné la désignation de nouveaux membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour la réforme de cette dernière.  

ces organisations demandent aux représentants des confessions religieuses « d’arrêter toutes leurs réunions de désignation des membres au bureau de la CENI et d’appuyer les réflexions nationales sur les réformes électorales préalables ». La même demande est adressée au bureau de l’Assemblée nationale qui a appelé les confessions religieuses à choisir avant la fin de la session parlementaire en cours, les candidats pour la prochaine équipe dirigeante de la CENI.

Christine Tshibuyi