L’organisation non gouvernementale Initiative bonne gouvernance et droits humains (IBGFH) oeuvrant dans la province du Lualaba tire la sonnette d’alarme sur la violation du code minier en faveur des communautés locales de la province.
Dans son premier bulletin semestriel 2020 des communautés locales du Lualaba publié ce vendredi 12 Juin 2020 à Kolwezi, cette ONG dresse un tableau sombre de la situation humanitaire des populations qui vivent aux côtés des entreprises minières. Ce rapport explique la situation alarmante des vies de plusieurs communautés regroupées en 4. Il s’agit des communautés des villages Pierre-Muteba, Tshiabula, Mukumbi, Matakamali, Gecamine Kolwezi, Kasulo et Samukinda. Les populations de ces villages ne reflètent pas l'image des richesses qui les entourent.
Ce document de 9 pages qui porte la signature de Maître Donnât Kambola responsable de cette organisation citoyenne note plusieurs cas, notamment la pollution des rivières, fumées toxiques en provenance des usines, l'inaccessibilité des écoles, la disparition des routes et des champs, la faible indemnité financière imposée aux délocalisés, l'incendie volontaire des villages par des entreprises minières et autres. Et tout ceci ajoute Maître Donat Kambola, se passe sous le regard impuissant des autorités locales.
Contacté, le ministre provincial des mines du Lualaba Jean-Marie Tshizainga dit être au courant de ce bulletin publié et promet d'apporter plus de lumière dans les prochains jours. Toutefois, il invite les ONG qui travaillent dans le secteur minier de travailler toujours en collaboration avec les autorités locales pour ne pas inciter les populations à la révolte.
Ben AKILI, à Kolwezi