Jolino Makelele : “la liberté de la presse ne nous effraie pas”

David-Jolino Diwampovesa Makelele, ministre de la Communication et des médias, a accepté de donner son point de vue à ACTUALITE.CD, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.

Pour ce membre du gouvernement, la presse congolaise est en train de se constituer en quatrième pouvoir en RDC. Ce qui s’explique par le classement de Reporter sans frontière.

« D’abord, c’est une posture que nous avons prise et qui ne se discute pas. J’ai dit dès le début que la liberté de la presse ne nous effraie pas. Bien au contraire, nous en avons besoin. Parce que c’est un accompagnateur de la démocratie.  Et donc dit de cette manière-là, cela a libéré quelques instincts intellectuels des journalistes et a produit naturellement à ce que les politiques se remettent en question. Sachant que le quatrième pouvoir est véritablement en train de se construire. C’est un plaisir pour moi et même une fierté de le savoir. Les faits sont là. Le classement de Reporter sans frontière est une illustration de cela », a déclaré le ministre.

Il se dit convaincu que la RDC va continuer sur cette lancée afin de faire véritablement de la presse un quatrième pouvoir.

« Je suis content de voir ces sauts qui sont reconnus par les communautés journalistiques toute entière et même par ceux qui ont des critiques à nous faire. Je suis convaincu qu’à l’occasion de la journée de la presse qui va avoir le lieu l’année prochaine, il sera constaté que nous avons fait davantage encore des progrès. Je tiens a réitéré le discours du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi sur lequel, la presse doit revenir véritablement le 4ème pouvoir. De ce fait, il faudra absolument que le journaliste fasse son travail en toute liberté mais en toute responsabilité », a-t-il dit.

CONTEXTE

Malgré ce bond, Journaliste en danger (JED) brosse un tableau sombre de la situation.  En l’espace de 12 mois, soit depuis la célébration de la dernière journée mondiale de la liberté de la presse, le 03 mai 2019  jusqu’au 03 mai 2020, au moins 83 cas d’atteinte à la liberté de la presse ont été documentés à Kinshasa et dans les différentes provinces de la RDC.