Il s’appelle Ukumo Ismael. Il est ougandais. Il a été arrêté à Kasindi la semaine dernière alors qu’il tentait de rejoindre son pays. Selon les sources de l’Armée contactées par ACTUALITE.CD, ce dernier a avoué qu’il se rendait de l’autre coté de la frontière pour le ravitaillement en armes. Toujours selon les mêmes sources, Ukumo Ismael a évoqué des complicités sur le sol congolais.
« Il y a des ADF congolais qui connaissent parfaitement la région et qui peuvent se dissimuler dans la population. Nous pensons qu’ils ont le renfort de certains de leurs camarades qui sont en Ouganda, mais des informations que nous avons renseignent que c’est grâce aux combattants autochtones qu’ils parviennent à échapper à la vigilance de l’armée et à se mouvoir, mais nous sommes engagés à les neutraliser », a dit à ACTUALITE.CD un officier supérieur.
L’Armée accuse aussi des combattants locaux d’apporter un appui aux ADF. Déjà, en février, Aimé Ngoy Mukena, ministre national de la défense rapportait qu’à Ruwenzori (Beni) ce sont des Maï-Maï/ Yira qui agissent maintenant en supplétifs des ADF.
« Pour vaincre cet ennemi, sans doute est-il nécessaire de mettre en place une stratégie plus globale faisant intervenir les services de renseignement, la justice et la diplomatie congolaises, et qui viserait non seulement les ADF eux-mêmes, mais aussi leurs réseaux de financement, de recrutement, et les complicités dont ils font l’objet en RDC comme dans la région. Sans cela, les offensives strictement militaires successives paraissent vouées à l’échec », suggérait alors le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST)
Plus de 500 civils ont été tués depuis le lancement de la grande offensive de l’Armée dans des massacres attribués aux ADF.