Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a officiellement lancé le processus devant aboutir à un collectif budgétaire. De passage au parlement lundi, il a expliqué que le cadre macroéconomique sur lequel était bâti l’actuelle loi de finances est obsolète. Aujourd’hui, de plus en plus d’analystes insistent sur le fait que les priorités devront être orientées vers les besoins de l’homme.
ACTUALITE.CD a invité pour vous ce mardi Al Kitenge, entrepreneur et économiste. Ingénieur chimiste, il a une expérience locale et internationale et intervient comme consultant dans plusieurs axes de l’économie, de la finance et du management.
« Ça va être très difficile de s’occuper du cadre macro-économique. Il faut s’occuper des personnes. Il faut dépenser le maximum d’argent pour être à mesure de leur apporter les soins qu’il faut et de mettre en place des structures de prévention. Après, cela a un prix », a t-il déclaré.
Il a donné l’exemple des économies les fortes du monde.
« Regardez toute l’Europe. Elle est récession. Tout le monde va être en dépassement budgétaire, en recul économique. Nous ne pouvons pas nous, un Etat fragile, penser que nous allons préserver le cadre macro-économique. Ce serait une injure au sens de l’économie », a t-il ajouté.
Il soutient que les priorités devront changer.
« L’économie doit être au service de l’homme et non l’inverse. Je crois qu’il faut briser ce tabou de la stabilité macro économique qui n’a aucun sens si le citoyen meurt de faim ou de malaria », note t-il.
La configuration budgétaire de l’exercice 2020 était sous-tendue par les indicateurs et agrégats macroéconomiques suivants :
Taux de croissance du PIB : 5,4% ;
Déflateur du PIB : 7,3 %;
Taux d’inflation moyen : 6,8% ;
Taux d’inflation fin période : 6,5% ;
Taux de change moyen : 1.687,4 FC/USD ;
Taux de change fin période : 1.687,9 FC/USD ;
PIB nominal : 97.683,7 milliards de FC ;
Pression fiscale : 13,3%.