Gilbert Kankonde : « les proches de Ne Muanda Nsemi ont reconnu avoir touché les émoluments en son nom sur base de la procuration qu'il avait donnée »

Kankonde

Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a tenu ce lundi 27 avril une réunion pour évaluer l’opération d’interpellation de Zacharie Badiangela alias Ne Muanda Nsemi. Ont pris part à cette réunion, le Vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur, sécurité et affaires coutumières Gilbert Kankonde, le ministre des droits humains, le ministre des relations avec le parlement Deo Nkusu, le commissaire général de la police nationale Congolaise Amuli Bahigwa, le directeur général de l'Agence nationale des renseignements (ANR) Justin Inzun Kakiak, le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa Sylvano Kasongo Kitenge.

Au sortir de la réunion, le VPM Gilbert Kankonde s’est exprimé, notamment à propos de la réclamation de Ne Muanda Nsemi concernant le paiement de ses émoluments en tant qu’ancien député national.

« Il réclame les émoluments de deux années à l'Assemblée nationale. Après les premières vérifications, il avait donné une procuration à certains de ses proches pour percevoir des émoluments. L'Assemblée nationale s'était exécutée et ses proches ont reconnu avoir touché les émoluments en son nom sur base de la procuration qu'il avait donnée », a déclaré Gilbert Kankonde.

Accusé notamment d'atteinte à la sûreté de l'État, Ne Mwanda Nsemi s'était évadé de la prison de Makala, le 17 mai 2017. Plusieurs fois donné pour mort, il s’était finalement présenté le 6 mai 2019 dernier au siège du Conseil national de suivi de l'accord du 31 décembre (CNSA) aux côtés du président de cet organe, Joseph Olenghankoy.

Ramené en prison puis libéré provisoirement, cet ancien député, s’est autoproclamé Président le 4 janvier 2020. Il dit être bénéficiaire d’un coup d’Etat divin qui met fin, ajoute-t-il, à une présidence de mascarade de Félix Tshisekedi.

Ces dernières semaines, dans plusieurs vidéos, il a demandé de percevoir des indemnités en tant que député ou encore la réhabilitation de ses biens qui ont été détruits pendant les différents heurts entre ses hommes et les policiers.