RDC: auteur de la proposition de loi sur la prorogation de l'état d'urgence, Christophe Mboso dit avoir répondu à un "devoir patriotique"

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Le député national Christophe Mboso Nkodia explique qu'il a initié le proposition de loi sur la prorogation sur l'état d'urgence décrété par le chef de l'Etat suite aux Covid-19, pour répondre à un devoir patriotique. Ceci en vue de renforcer la sécurité sanitaire face à cette pandémie.

"J'ai répondu à un devoir patriotique. Le Covid-19 menace tout le monde, sans distinction des races sociales. Mêmes les députés sont menacés. Alors, il fallait impérativement proposer une loi pour que l'état d'urgence sanitaire soit prorogé. Ceci en vu de renforcer la sécurité sanitaire de notre population et de lutter contre la propagation du Coronavirus. L'extrême urgence, la panique ne permet pas à tout le monde de savoir ce que nous devons faire en ce moment. Tellement que nous avons été saisi en extrême urgence, nous avons préféré proposer ce projet de loi pour répondre aux exigences de la lutte contre cette pandémie", a-t-il expliqué.

Il propose que le texte soit gardé comme tel puisque c'est pour la première fois que l'Assemblée nationale se réunit pour proroger l'état d'urgence.

"Il faut garder les deux articles parce que nous n'avons jamais pris un texte avant celui-ci. On abroge ce qui a été pris avant. Nous n'avons jamais pris un texte dans ce sens. Donc, si nous abrogeons, on va nous demander ce que nous avons abrogé. Je n'ai pas des réponses à cela. On garde le texte avec les deux articles", a-t-il ajouté.

Contexte   Un peu plus tôt dans la journée, l’Assemblée nationale, conformément à l’article 144 alinéa 5 de la constitution, avait autorisé la prorogation de l’état d’urgence proclamé par l’ordonnance N°20/014 du 24 mars 2020. Sur 67 députés présents à la plénière, 64 avait voté pour après l’examen article par article du texte proposé par le député Christophe Mboso N'Kodia Pwanga.    Pour rappel, aux termes de l’article 144 de la constitution, l’ordonnance proclamant l’état d’urgence cesse de plein droit de produit ses effets après l’expiration du premier délai de 30 jours. Pour prolonger cette mesure, Félix Tshisekedi avait saisi le 17 avril, sur décision du conseil des ministres, les deux chambres du parlement pour solliciter une prorogation. La loi prévoit la possibilité d’avoir une rallonge des périodes successives de 15 jours.

Berith Yakitenge