Affaire Bakata Katanga : les députés et sénateurs du Haut-Lomami dénoncent l’intervention disproportionnée des forces de l’ordre et exigent des sanctions 

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Les élus du Haut-Lomami exigent une enquête rigoureuse et indépendante afin d'établir les responsabilités et sanctionner les commanditaires des violences du 28 mars dernier à Lubumbashi ainsi que dans d’autres contrées du Haut-Katanga des suites de l’incursion des miliciens Bakata Katanga de Gédéon Kyungu. Ils l’ont fait savoir dans une déclaration, ce samedi 4 avril au Palais du peuple.

Ces parlementaires, présents à Kinshasa, accusent les forces de l'ordre d'avoir fait usage "abusif" et "disproportionné" de la force contre les manifestants "civils et inoffensifs" au lieu de les encadrer et les déférer éventuellement devant les instances compétentes.

« Condamnons ce comportement qui méconnaît les valeurs humaines, notamment le droit à la vie et au traitement humain, protégées par la déclaration universelle des droits de l'homme et la constitution de notre République. Exigeons une enquête indépendante et rigoureuse en vue d'identifier les auteurs des actes répréhensibles et leurs commanditaires, d'établir leur responsabilité et de les sanctionner sévèrement », disent-ils dans la déclaration lue par le député Gaspard Mutonkole.

Ces députés et sénateurs du Haut-Lomami disent garder une pensée pieuse à l'égard des victimes et promettent d'user des prérogatives constitutionnelles pour établir les responsabilités politiques des personnes impliquées.

« Avons une pensée pieuse à l'égard des victimes et adressons nos condoléances les plus attristées aux familles éprouvées. Mettrons en œuvre tous les moyens constitutionnels afin d'établir les responsabilités politiques des personnes impliquées dans ce carnage », promettent-ils.

Les députés Félix Kabange Numbi, Lucain Kasongo, Gaspard Mutonkole, Célestin Musao ou encore le sénateur Kabuya Lumuna sando et autres ont signé ladite déclaration. 

D’après la société civile, les violences avaient fait au moins 32 morts dont un policier.

En début  de semaine,  le caucus de députés nationaux du Haut-Katanga avait qualifié les affrontements entre les forces de l'ordre  et les éléments de Gédéon Kyungu de « massacre » et demandé l'application des termes de négociation ayant abouti à la reddition de Gédéon. Cette position avait été sévèrement critiquée par les proches de Félix Tshisekedi qui voient une façon de “salir l’image” du chef de l’Etat. 

 Berith Yakitenge