RDC: le gouvernement va saisir le FMI et d’autres partenaires pour évaluer les effets pervers de Covid-19 sur l’économie congolaise 

ACTUALITE.CD

En dépit de la crise de Covid-19, la réunion de conjoncture économique s’est tenue ce mardi à Kinshasa. Comme d’habitude, elle a été dirigée par Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Les échanges ont essentiellement tourné sur les effets pervers de la pandémie de coronavirus sur le plan économique. 

Les délégués de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) et ceux de l’Association Nationale des Entreprises du Portefeuille) y ont également assisté.

Le comité s’est attardé par exemple aux fluctuations des prix remarquées dans le pays depuis la montée de la pandémie de Covid-19. Il a évoqué une « légère dépréciation du Franc Congolais à l’inter-bancaire et au parallèle ». A ce propos, les membres de la FEC sont revenus sur les échanges qu’ils avaient eus la veille avec Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Le patronat avait promis de sensibiliser ses membres. 

L’impact de Covid-19 sur l’Union européenne, les USA et la Chine ont été également au centre des débats étant donné que ces puissances sont des partenaires de la RDC. « C’est normal que le pays en subisse quelques soubresauts », a expliqué Mayo Mambeke.

Le vice-Premier ministre, ministre du Budget, Baudouin Mayo Mambeke, le Vice-Premier ministre, ministre du Plan, Élysée Munembwe, le ministre des mines Willy Kitobo Samsoni, le Vice-ministre des Finances, Junior Mata M’elanga, et le vice-ministre de l’Economie, Didier Okito Lutundula étaient également de la partie.

Les membres du comité ont également évalué les critères de performance fixés par le Fonds Monétaire International (FMI). 

« Le gouvernement se doit de fournir beaucoup d’effort pour ne pas déraper et rester dans le cadre convenu avec le FMI. Avec l’arrivée malheureuse de COVID-19, nous devons bien tenir parce que la situation qui prévaux à l’extérieur a déjà des conséquences dans notre pays. Nous allons parler avec le FMI et d’autres partenaires pour apprécier ensemble les conséquences de cette situation sur notre économie, sur  notre capacité de production et notre capacité financière », a ajouté Mayo Mambeke.

Le weekend, Jean-Marc Chataigner, Ambassadeur de l'Union Européenne en RDC, avait également plaidé pour une plus grande implication de la communauté internationale. 

« Tous les indicateurs sociaux de la RDC peuvent, avec ce choc externe, tourner du rouge à l'écarlate avec  l'effondrement des recettes minières, le renchérissement des produits alimentaires d'importation, la désorganisation des circuits d'approvisionnement régionaux (fermeture de plusieurs frontières), des mouvements incontrôlés de spéculation.Seul un appui financier massif de la communauté internationale (le FMI et la Banque Mondiale) devrait immédiatement et sans condition mettre en place, peut permettre d'éviter ce scénario du pire », disait-il sur ses réseaux sociaux.