Le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba s’est montré critique lundi 16 mars vis-à-vis des autorités en charge de la sécurité à Kinshasa suite à la flambée de la criminalité urbaine orchestrée par des brigands communément appelés « Kuluna ».
Dans son discours d’ouverture de la session parlementaire de mars, il a, en quelque sorte dénoncé la passivité de l’Etat qui, d’après son questionnement, se limiterait à sécuriser uniquement Gombe qui est l'une des 24 communes de la capitale.
« Nous déplorons également la recrudescence du banditisme urbain, dans les villes et grandes agglomérations du pays, et en particulier dans la ville province de Kinshasa : des plaintes d’enlèvements, des vols des voitures, d’attaques d’expatriés et nationaux, nous arrivent de plus en plus. L’Etat semble débordé et des odes d’individus veulent nous imposer leur loi. En les voyant agir ainsi, on se demande si à Kinshasa l’Etat se limite à la Gombe, et encore, nous exhortons les services de maintien de l’ordre, de donner solution à ce problème », a-t-il dit.
Il a aussi demandé « à la commission défense et sécurité du Sénat de s’enquérir des pistes possibles aux règlements de ces questions. »
Le banditisme urbain a pris une autre ampleur dans la capitale. Des jeunes « kuluna » opèrent parfois en machette au vu et au su des forces de l’ordre pour extorquer aux passants des biens de valeur et n’hésitent pas à les blesser en cas de résistance.
Les nombreux messages de la Police nationale Congolaise sur son compte twitter peuvent témoigner le climat sécuritaire morose dans la ville de Kinshasa. Pas plus tard que lundi 16 mars, la police a écrit : « Kimbanseke, quartier Ngiesi à Mabanza terre jaune dans les environs de wenze bayaka, les jeunes délinquants kulunas distribuent l'insécurité sans être inquiétés. »