Programme de 100 jours : le contrôle parlementaire n’est pas un harcèlement, il va se poursuivre (Mabunda)

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Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale a assuré que le contrôle par les députés de l’exécution des travaux du programme de 100 jours va se poursuivre au cours de la session de mars ouverte ce lundi 16 mars 2020.

Ce contrôle sera dirigé par Jean Marc Kabund, premier vice-président de la chambre basse. Mme Mabunda s’exprimait à la suite d’un contrôle déjà entamé par des députés élus de Kinshasa pendant les vacances parlementaires.

« Je salue particulièrement l’initiative courageuse de certains députés de Kinshasa, qui sont descendus sur terrain pour vérifier l’effectivité des travaux du programme de 100 jours. Au cours de cette session, d’autres députés, dont mon collègue, le premier vice-président, vont continuer sans atermoiement sur ce sujet à assumer cette prérogative en faisant un usage responsable des moyens d’informations et de contrôle prévus par la constitution et notre règlement intérieur. », a-t-elle dit.

Elle précise que ce contrôle n’est aucunement synonyme de « harcèlement » et n’a pas un caractère partisan.

« Ce contrôle ne peut être interprété comme un harcèlement politique ou des ciblages partisans ou personnalisés, au contraire, il apparaît comme la preuve du devoir de rendre compte de notre gestion », a martelé Mabunda.

En janvier dernier, le parti présidentiel UDPS avait décrié la lenteur dans l’exécution des travaux de 100 jours une année après leur lancement. Les députés élus de la ville de Kinshasa étaient même allés rencontrer le Vice-premier ministre, ministre des infrastructures, travaux publics et reconstruction ainsi que le directeur général de l’Office de voirie et drainage (OVD) pour savoir les raisons de l’arrêt des travaux. Ces derniers avaient évoqué le manque de financement. Le gouvernement avait alors pris la résolution de débloquer des fonds supplémentaires pour permettre la poursuite des travaux. Plusieurs patrons des entreprises qui exécutent les travaux sont détenus à la prison de Makala.

Berith Yakitenge