Au cours d’un point de presse tenue mercredi 11 mars, le député national Tony Mwaba a affirmé qu’il soupçonne des fausses manoeuvres sein du ministère d’Etat à l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST) que dirige Willy Bakonga. Il estime qu'avant le lancement de la gratuité de l'Enseignement par le président Félix Tshisekedi, le nombre des agents nouvelles unités était 68 000.
Pour l’élu de la lukunga à Kinshasa, ce chiffre est passé de 68 0000 à plus 500 000 agents nouvelles unités beaucoup de fictifs.
« Quand on a lancé la gratuité de l'enseignement, il y avait 68 000 nouvelles unités connues officiellement et parmi elles, il y avait déjà des fictifs c'est-à-dire des personnes qui ne sont pas de professionnelles de la craie blanche. Elles n'enseignent pas mais on a juste mis les noms pour qu'à la fin de chaque mois qu'elles reçoivent l’argent à la banque. Alors, on est allé de 68 000 à plus de 500 000 nouvelles unités. Quand vous voyez le nombre des nouvelles unités ajoutées multiplier par leur salaire, je peux vous assurer qu'il sera difficile de réussir la gratuité de l'enseignement dans ces conditions », a dit le député Tony Mwaba.
Tony Mwaba avait saisi le Procureur Général du parquet général près la Cour de Cassation en date du 2 mars dernier pour dénoncer la fraude massive, la corruption ainsi que le détournement des fonds publics alloués aux enseignants au sein du ministère de l'EPST par le Service de contrôle et paie des enseignants (SECOPE).
Sur terrain, une vaste campagne d’identification et de contrôle des enseignants et autres personnels nouvelles unités s’effectue depuis le 1er mars sur toute l’étendue du pays. Elle doit s’achever d’ici ce 15 mars pour consolider un fichier afin de rémunérer cette catégorie des agents à partir du mois d’Avril dans le cadre de la gratuité de l’enseignement primaire décrétée cette année scolaire en cours.
Berith Yakitenge