Gratuité de l’enseignement primaire: l’Eglise catholique réitère ses craintes au sujet du calendrier scolaire

ACTUALITE.CD

Les catholiques ne sont pas très optimistes sur la suite de l’année  scolaire. Ils alertent sur le risque de ne pas voir l’année se dérouler sereinement. 

« La difficulté que connait l’effectivité de la gratuité de l’enseignement de base. Bien que l’initiative constitue un réel soulagement pour les parents, nous sommes étonnés que sa mise en application n’ait pas été suffisamment préparée », ont déploré le Cardinal Fridolin Ambongo et les Evêques de la Province Ecclésiastique de Kinshasa.

Ils étaient réunis à Idiofa, du 18 au 22 février 2020, en Assemblée ordinaire.   

« Si rien n’est fait, nous craignons que cela perturbe le calendrier scolaire et ait entraîne la destruction du système éducatif », disent-ils.

Dans son discours sur l’Etat de la nation, le 13 décembre 2019, Félix Tshisekedi avait indiqué que plus de 30 000 nouvelles unités ont déjà commencé à percevoir leur salaire. Il en reste encore près de 100 000. Un premier groupe devrait être servi au premier trimestre 2020.

Le 10 février, le Ministre d'État, Ministre de l'Enseignement Primaire, Secondaire et technique (EPST) Willy Bakonga avait procédé à Kinshasa, au lancement de l'opération d'identification des enseignants "Nouvelles Unités" et des écoles à travers la République Démocratique du Congo (RDC) où l'enseignement primaire est gratuit depuis la rentrée des classes.

Entretemps, la Banque mondiale s’active de son côté pour la réussite de cette réforme. A travers, le projet d'urgence sur l'équité et le renforcement du système éducatif cette institution internationale table sur un plan d’action étalé sur trois ans qui devrait prioritairement s’occuper des zones rouges, c’est-à-dire les endroits où la politique de gratuité a emmené un afflux très important d’élèves dans les écoles.