La cour militaire de l'ex Kasaï Occidental a rejeté à son audience de ce jeudi 13 février 2020 la demande des avocats d'un des prévenus, Thomas Nkashama visant à faire comparaître, à titre des renseignants, Emmanuel Ramazani Shadary (ancien vice-premier ministre de l’intérieur), Venant Tshipasa (ancien ministre des affaires coutumières déjà décédé) et Justin Milonga (ancien vice-gouverneur du Kasaï Central) à l’époque de l'insurrection des miliciens Kamuina Nsapu.
Dans leur démarche, les avocats de Thomas Nkashama voulaient par les témoignages de trois personnalités, démontrer que leur client était en réunion avec les autorités à Kananga le 12 mars 2017, jour du meurtre des experts et de leurs accompagnateurs congolais et qu'il n'avait jamais téléphoné à Vincent Manga, l’un des principaux suspects du meurtre pour lui annoncer la descente des experts.
La cour militaire a rejeté cette demande au motif que Thomas Nkashama n'était pas poursuivi pour un quelconque coup de téléphone à Manga mais plutôt pour avoir induit les experts en erreur par une traduction erronée des mises en garde d'un membre de la famille Kamuina Nsapu lors de la réunion qui s’était tenue en tshiluba la veille du déplacement des experts sur le danger que représentait le tronçon Kananga-Bunkonde.
Le procès sur le meurtre des experts de l'ONU devant la cour militaire de l'ex Kasaï Occidental est à sa 43 ème audience depuis sa reprise.
Sosthène Kambidi, à Kananga