Ituri : l’armée met en garde des chefs locaux après les allégations de prise en charge des miliciens à Mahagi

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A la suite des allégations formulées la semaine dernière par le député national Daniel Uma sur la prise en charge des miliciens de CODECO par des chefs locaux dans le territoire de Mahagi pour la survie de la population, l’armée met en garde ces autorités locales.

« Nous mettons en garde les chefs qui vont se soumettre à cette décision des miliciens de CODECO. Ça sera un signe de connivence avec ces ennemis de la paix. Ces chefs locaux doivent plutôt, ensemble avec la population de leurs juridictions cultiver l'esprit de résistance populaire et pacifique c'est-à-dire se désolidariser avec ces hors la loi et dénoncer tout cas suspect », a réagi le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire en Ituri.

Dans une correspondance adressée à certains chefs locaux du territoire de Mahagi notamment des groupements Musongwa Ruvinga et Aree, les miliciens avaient exigé aux autorités locales une contribution hebdomadaire en vivres et non vivres.

« Ces miliciens sont maintenant dans une étape cruciale suite aux pressions militaires qu'ils subissent de la part de forces loyalistes raison pour laquelle ils commencent à tracasser la population », estime le porte-parole de l’armée.

Dans le territoire de Mahagi, la société civile a dénombré 194 personnes tuées par des miliciens en une année (de janvier 2019 à janvier 2020).

Franck Asante, à Bunia