Le programme national de lutte contre la Trypanosomiase Humaine Africaine (PNLTHA) a présenté ce jeudi 30 janvier des avancées thérapeutiques et diagnostiques dans la lutte contre la maladie du sommeil. Au moins 604 cas de trypanosomiase ont été recensé en 2029 au pays.
La RDC a célébré jeudi la journée de lutte contre cette maladie sous le thème : « En route vers l’objectif 2030 : zéro cas de maladie du sommeil en RDC ».
« Nous remontons en 2013 avec plus de 5.000 cas rapportés, aujourd’hui pour 2019, nous sommes à 604 cas, c’est-à-dire qu’il y a beaucoup d’avancées, et celles-ci, c’est justement parce que le gouvernement de la RDC, par le ministère de la santé a pris un engagement pour éliminer la trypanosomiase comme problème de santé publique. Les partenaires nous ont accompagnés dans cette élimination. Il y a eu des avancées sur le plan thérapeutique notamment avec le lancement de fexinidazole (nouveau médicament pour lutter contre la maladie), et puis il y a eu des outils diagnostiques, des TDR en rapport avec la trypano mais aussi sur le contrôle vecteur, des petits écrans qui sont faciles d’utiliser. Avec ces outils, nous pensons que nous allons facilement arriver à l’élimination et arriver vers l’éradication en 2030 », a dit le docteur Eric Miaka, directeur du PNLTHA.
Albert M’peti Biyombo, vice-ministre de la santé publique, qui présidait cette cérémonie a annoncé que la célébration de l’année 2020 coïncide avec la mise sur le marché d’un traitement entièrement oral qui doit redonner de l’espoir aux Congolais, spécialement aux malades du sommeil.
De son côté, Nathalie Strub-Wourgaft, Directrice des maladies Tropicales Négligées chez Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDI) a donné le même son de cloche.
« (...) la THA pourra être prise en charge plus simplement, plus près des villages de ces patients inquiets, pauvres, et affaiblis physiquement et économiquement par cette maladie. C’est désormais le moment où, souffrir d’une maladie tropicale négligée ne sera plus un risque supplémentaire d’appauvrissement, mais au contraire, une nouvelle ère où une prise en charge plus précoce enrayera ce qui a été écrit comme le cercle vicieux de pauvreté. Couplé à un dépistage et une confirmation parasitologique, les femmes, les hommes et les enfants pourront être traités avec un médicament presque comme pour n’importe quelle autre maladie », a-t-elle dit.
Avant 2030, le gouvernement de la RDC et ses partenaires comptent conduire deux nouvelles études cliniques et terminer avec le programme de développement d’une autre molécule pour la THA, encore plus innovante et qui pourrait amener à traiter les derniers cas, les patients à risque y compris.
L’autre partenaire en RDC pour la THA, c’est PATH, qui joue deux rôles dans ce partenariat dans le cadre de son expertise dont l’appui logistique et opérationnel dans le diagnostic, la distribution de matériels ainsi que l’assurance de la paie des staffs qui travaillent sur le terrain et dans les unités mobiles.
Thérèse Ntumba