Kasaï Central : une manifestation des étudiants contre la majoration des frais académiques dispersée à Kananga

ACTUALITE.CD

La police nationale congolaise a fait usage des bombes lacrymogènes pour disperser une centaine d'étudiants de l'université pédagogique de Kananga (UPKAN), qui manifestaient ce mardi 7 janvier en fin de matinée pour protester contre la majoration des frais académiques par les autorités.

Partis de leur internat à Kamayi, les manifestants se  dirigeaient vers le gouvernorat de province. Ils ont été stoppés à la hauteur du rond-point Tshibombi à près d'un kilomètre de leur internat. En dépit des tirs des bombes de lacrymogènes,  les étudiants ont tout de même lu à l'intention des journalistes leur mémorandum. En gros, ils s'insurgent contre la majoration des frais académiques qu’ils considèrent en violation de l'arrêté du ministre de l'ESU.

« En effet,  il y a quelques jours que le ministre de l'ESU venait de signer l'arrêté fixant à 164.000 Fc  pour les classes de recrutement et 131.500 Fc pour les classes terminales. Grand est notre étonnement de remarquer que les autorités de l'Upkan veulent mettre les bâtons dans les roues de la vision du chef de l'État en fixant ces frais à 431.500 Fc pour les classes de recrutement et 517.200 Fc pour les classes terminales », disent ces étudiants dans leur mémorandum adressé au Gouverneur de la province, Martin Kabuya pour solliciter son implication dans cette affaire.

Les étudiants de l'Upkan exigent aussi la démission endéans quatre jours de la coordination du comité des étudiants qu'ils accusent d'être corrompus.

« Etant donné que cette médiocrité date de longtemps au sein de cette institution,  nous réclamons non seulement la réduction des frais mais aussi la démission immédiate de la coordination du comité directeur des étudiants corrompus. Pour cela nous leur donnons quatre jours », poursuivent-ils dans le mémorandum.

Les dirigeants de l'Upkan appellent au calme et au dialogue. Le secrétaire général académique, le professeur Philippe Kanku Tubenzele précise que ces frais ont été fixés d'un commun accord entre le gouvernement des étudiants,  les scientifiques avec l'assistance des professeurs sans oublier le comité de gestion.

Sosthène Kambidi