UNIKIN : Sylvestre Ilunga appelle à une gestion consensuelle du désaccord

Ph/actualite.cd

Le premier ministre Sylvestre Ilunga appelle à une gestion consensuelle du désaccord pour un retour à l’harmonie à l’Université de Kinshasa (Unikin). 

Dans un communiqué publié ce lundi 6 janvier par son cabinet, au terme d’une réunion avec le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) et les responsables de sécurité de Kinshasa, le chef du gouvernement a appelé "tous les étudiants au calme et à s’abstenir de tout comportement qui pourrait favoriser les actes de vandalisme". Un appel lancé après une journée de lundi émaillée des troubles au campus de l’Unikin. 

Tôt le matin, les étudiants ont manifesté contre la majoration des frais académiques à hauteur de 490.000 FC contre 290.000 FC l’année passée. 

Le premier ministre rappelle aux communautés estudiantines que ces frais ont été fixés de manière consensuelle.

«Les frais académiques ont été fixés de façon consensuelle en concertation entre les parties prenantes dans le cadre du conseil de partenaires (COPA), à savoir le comité de gestion, l’association de professeurs, l’association du corps scientifique, l’association du personnel administratif et technique, la coordination estudiantine», peut-on lire dans ce communiqué. «Tout désaccords devrait etre examiné dans ce meme cadre, de façon consensuelle, dans l’harmonie et la bonne humeur qui caractérisent les communautés des étudiants», recommande Sylvestre Ilunga. 

Pour l’instant un calme règne au campus après des troubles vécus. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour calmer les étudiants qui brulaient des pneus. Selon le bilan officiel, 7 policiers ont été blessés et 11 personnes ont été interpellées dont 5 étudiants. Le bureau administratif et de l’APUKIN et l’agence de la BCDC ont été vandalisés. 

Consécutivement à cette situation, l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN) a annoncé que les professeurs ont suspendu les activités académiques jusqu’à nouvel ordre afin, disent-ils, de permettre la restauration d’un climat de paix sur le site universitaire. 

 

Claude Sengenya