Tension à Kindu : la société civile et les politiques appellent au calme

ACTUALITE.CD

Face à la situation d'insécurité provoquée suite à l’affrontement, en plein centre ville, des jeunes de deux quartiers de la ville de Kindu, semant la confusion totale au sein de la population, la société civile et les politiques appellent au calme.

Le premier ministre honoraire, le sénateur Augustin Matata Ponyo appelle les jeunes  à la culture de la paix et la tolérance. 

« À tous les jeunes de la ville de Kindu, particulièrement ceux des quartiers Jamaïque et Lumbu Lumbu qui ont eu à se bagarrer hier, je vous appelle au calme. Laissez tomber vos armes blanches, calmez vous, cultivez la paix et la tolérance. Nous avons besoin d’une ville pacifique », a dit Matata Ponyo sur son compte twitter.

Le quartier Lukunda/Lombolombo est une entité dans laquelle Matata Ponyo développe les activités de sa fondation. On y trouve, entre autres, les établissements scolaires, les structures sanitaires et l’université Mapon.

De son côté, le Président de la Société Civile du Maniema invite les jeunes à la retenue. 

« La société civile du Maniema demande aux jeunes de ce deux quartiers, et même les autres, de cesser le feu, d'abandonner toute idée belliqueuse. Kindu nous appartient tous. Nous devons le construire. C'est pourquoi nous demandons à tout le monde de mettre un peu d'eau dans le vin, transcender la colère, des manipulations s'il y en a pour qu'on puisse ensemble construire notre province du Maniema. S'il y a des revendications de part et d'autres, nous devrons nous mettre autour d'une table pour trouver solution à ce problème qui commence à nous aggacer », a déclaré à ACTUALITE.CD, Me Stéphane Kamundala. 

La ville de Kindu vit dans la psychose depuis le mercredi 1er janvier. L’insécurité s’est accentuée des scènes de violence provoquées par des jeunes de deux quartiers, Jamaïca de la commune de Kasuku et Lukunda/Lombolombo de la commune de Mikelenge au chef-lieu de la province du Maniema. 

Deux groupes des jeunes s'affrontent au centre-ville à coups de bâtons, pierres, machettes, et autres. 8 jeunes ont été grièvement blessés et des maisons vandalisées avant que la police n’intervienne en utilisant des grenades lacrymogènes. Au moins 15 d’entre eux ont été interpellés.

Les éléments de l’armée en renfort à la police ont été déployés sur le terrain pour calmer la tension, a annoncé à ACTUALITE.CD, le ministre provincial de l’intérieur et sécurité, Chéri Kimbwasa.

 Chadrack Londe, à Kindu