Aujourd'hui, ACTUALITE.CD vous propose cette tribune du député Lubaya Claudel-André
Le 02 janvier 2014 tombait au champ d’honneur le Colonel Mamadou Ndala au cours d’un accrochage avec l’ennemi, présumé ADF-NALU. Gloire éternelle à Mamadou et à tous les martyrs de la Nation.
Il était un chef valeureux et exceptionnel, un combattant qui a bâti sa réputation en étant dur avec ses hommes comme avec lui-même quand il s’agissait de discipline mais singulièrement attentionné à leur égard en veillant à ce qu’ils ne manquent de rien. Ces qualités ont, de toute évidence accru sa popularité parmi les hommes de troupe et dans la population. Lors de l’opération au cours de laquelle il tombait l’arme à la main, Mamadou avait tout le loisir de s’abriter au QG et d’envoyer ses hommes réduire la résistance ennemie. En vaillant soldat dévoué pour l’intérêt général, il a préféré être le guide de son unité et mourir en martyr.
En rendant ici hommage à ce grand patriote, je veux rendre hommage à l’officier d’hier qu’il incarne et à l’officier d’aujourd’hui et de demain qu’il aura peut-être contribué à inspirer car je souhaite de tout cœur que les nouvelles générations prennent exemple sur lui, sur les valeurs qu’il a incarnées, portées et défendues au détriment de l'intérêt personnel.
Nous avons envers ce héros comme à d’autres avant et après lui, un devoir d’hommage national et solennel. Il mérite notre respect et notre reconnaissance. Il constitue notre fierté et sa famille doit recevoir les marques concrètes de notre reconnaissance. Je propose qu’une stèle soit érigée à sa mémoire à l'endroit où il est tombé.
En ce jour, je pense à l’amertume qui étreint celles et ceux d’entre nous congolais qui n’ont pas oublié, à l’idée que, chez nous, les nôtres partent dans l'anonymat et dans une totale indifférence et dont on n’évoque jamais la mémoire. Faut-il rappeler que la grandeur d’un pays et de ses dirigeants, quels qu’ils soient, se mesure au pieds de la mémoire et se démontre à ce genre d’occasions. Le militaire, le policier tombés en plein service s’en vont avec les honneurs dus aux héros victimes du devoir. Ils quittent la scène en même temps que le pays se fige pour leur rendre hommage. Drapeaux en berne et brassards noirs marquent le temps de l’adieu. C’est aussi de cette manière qu’un État consolide sa crédibilité tout en nourrissant sa mémoire.
Gloire éternelle à tous les martyrs de la Nation !