2 janvier 2014-2 janvier 2020, cela fait six ans que le Colonel Mamadou Mustafa Ndala a été tué dans une embuscade tendue près de l’aéroport de Beni (Nord-Kivu). Dès le lendemain de sa mort, plusieurs sources évoquaient déjà la piste d’un règlement de comptes internes à l’armée alors que les voix officielles privilégiaient la thèse d’une responsabilité des combattants ADF.
Mort à 35 ans, il était Chef du 42e bataillon commando de l’Unité de réaction rapide (URR) des FARDC. Il s’était également distingué dans les combats qui ont défait le Mouvement du 23-Mars (M23).
Ce 2 janvier, Mamadou Ndala et ses hommes se rendaient ce jour-là à Eringeti dans le cadre des opérations futures contre les ADF. Le bilan officiel sera de trois morts dont deux gardes du Colonel et cinq blessés.
"C’était un officier de haute facture et efficace", témoignait à l’époque le lieutenant-colonel Prosper-Félix Basse, porte-parole militaire de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco). Mamadou Ndala a été élevé au grade de général à titre posthume.
Mi-novembre 2014, après plus d’un mois d’audiences à Beni, la cour opérationnelle militaire du Nord-Kivu avait conclu que la mort du colonel Mamadou Ndala avait été planifiée par des militaires congolais et exécutée par des rebelles ougandais (ADF). A l’époque, le lieutenant-colonel Birocho Nzanzu avait été notamment reconnu coupable de « trahison » et de « complicité avec un mouvement terroriste. Il avait été condamné à mort et au versement d’une amende de près de trois millions de dollars de dommages et intérêts. Reconnu comme son complice, le lieutenant-colonel Kamulete, avait lui été condamné à à 20 ans de prison.Les majors Ngabo et Viviane Masika, eux, étaient reconnus coupables de dissipation d’effets militaires et vol simple. Ils avaient été condamnés chacun à 12 mois de prison.