Kongo Central : Atou Matubuana dirige la province sans la confiance des députés

ACTUALITE.CD

Les députés provinciaux, dénoncent l'exercice du pouvoir "sans l'égalité ni légitimité", par Atou Matubuana Nkuluki, à qui ils ont retiré leur confiance depuis le 04 décembre 2019.

Dans une déclaration ce lundi 30 décembre 2019, le rapporteur Papy Mambo Luamba, à rappelé que les élus réunis en plénière le 4 décembre 2019, avaient  voté à la majorité absolue une motion de défiance contre le gouverneur Atou Matubuana Nkuluki, commanditaire désigné du scandale sexuel du 25 août 2019, impliquant son assistante et le vice - gouverneur.

Depuis lors, poursuit le rapporteur, conformément à la constitution, ainsi  que l'article 42 des lois portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces, "le gouverneur de province est réputé démissionnaire lui et  l'ensemble de son gouvernement, pour ce faire la même loi précise que 24 heures après l'adoption d'une motion de défiance contre lui, le gouverneur Atou Matubuana Nkuluki était censé présenter sa démission auprès du président de la République".

Par voie des conséquences, a ajouté Papy Mambo Luamba, " nous députés provinciaux du Kongo Central, acquis au changement des mentalités et ayant souscrit à la lutte contre les antivaleurs prônés par le gouvernement de la République Démocratique du Congo, étant donné qu'à ce jour Monsieur Atou Matubuana Nkuluki, persiste et exerce les fonctions de gouverneur de province par défis et en violation flagrante de la constitution et de la loi sur la libre administration des provinces. Nous ne pouvons plus collaborer avec lui".

Cet état des choses,  poursuit la déclaration, " risque de mettre en péril, l'État de droit, la paix sociale, la décentralisation et la libre administration des provinces consacrés par la constitution " de la République.

Dans leur déclaration,  les élus ont invité, les "forces politiques et sociales" de la province à "tirer les conséquences" de leur déclaration au regard de "l'impunité, sur une question de mœurs qui risque de se pérenniser dans la province et d'avoir de répercussion sur les générations futures".

Ils ont demandé au président de la République de jouer ses prérogatives constitutionnelle "dans l'intérêt de la paix sociale" dans le Kongo Central.

Danny KINDA-N'ZITA