Les avocats de Lubumbashi sont en grève depuis deux semaines. Ils n'assistent plus leurs clients devant les juridictions militaires principalement. Ils accusent certains officiers de la police judiciaire et du ressort militaire de les brutaliser pendant l'exercice de leur fonction.
« Il y a certains des avocats qui ont été brutalisés ces derniers mois devant les OPJ. La justice militaire a été saisie pour interpeller les officiers de la police judiciaire qui ont brutalisé les avocats et, malheureusement, elle n'a rien fait. C'est comme ça que les avocats du Conseil de l'ordre ont pris la décision d'observer la grève devant les juridictions militaires », a dit ce vendredi à ACTUALITÉ.CD, Timothée Mbuya, avocat au barreau de Lubumbashi et coordinateur de l'ONG de droits de l'homme Justicia.
Et d’ajouter :
« Les avocats sont protégés par la loi qui leur autorise d'assister leurs clients à toutes les phases de la procédure, même au niveau de l'Agence Nationale de Renseignements. Malheureusement, chez nous, cela n'est pas permis. Quand vous allez à l'ANR, vous êtes maltraité et même brutalisé » , déplore-t-il.
La grève des avocats du barreau de Lubumbashi devant les juridictions militaires est à sa deuxième semaine. Ces avocats attendent plus de garantie sécuritaire dans l'assistance de leurs clients devant les juridictions militaires avant de lever cette mesure.
José Mukendi, à Lubumbashi