RDC - après les vagues des manifestations : « la population peut continuer de compter sur la présence de la Monusco » (Gilles Michaud, nº2 de l’ONU)

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Le secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge de la sécurité et de la sûreté, Gilles Michaud, était, ce jeudi 5 décembre 2019, à Goma, où il a échangé avec le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita. Les échanges ont tourné essentiellement sur la situation sécuritaire surtout dans la région de Beni après les dernières manifestations anti-Monusco.

M. Michaud a indiqué que la présence de la Monusco est encore nécessaire au pays. Il appelle la population à compter sur cette mission pour le retour de la paix.

« Je crois que le partenariat entre le gouvernement et la Monusco est très important. C'est le message que j'ai bien reçu ce matin. Je suis venu faire l'évaluation de la situation sur le terrain et détermination au niveau de notre présence et la continuation de la livraison des programmes et des services à la population congolaise. Je crois que la Monusco a un rôle très important à jouer au niveau de la stabilité dans le pays, en général, et, particulièrement, ici à l'est du pays et la population peut continuer de compter sur la présence de la Monusco », a-t-il dit.

Le mandat de cette mission la plus coûteuse de l’ONU au monde devrait être renouvelé avant la fin de ce décembre en cours.

Cette visite intervient après celle de Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l’ONU chargé du maintien de la paix à l'ONU, et Leïla Zerrougui, représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC et cheffe de la Monusco, fin novembre dernier à Beni. C’était dans un contexte des manifestations anti-Monusco et ses casques bleus accusés « d’inaction et d’impuissance » face aux attaques récurrentes des combattants ADF.

Le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, qui recevait Gilles Michaud, a affirmé que quelques failles devraient être améliorées en vue de garantir la paix et la sécurité à la population de Beni et de toute la partie orientale du pays.

« Nous avons ensemble convenu de renforcer la sécurité et particulièrement la lutte contre les ADF. Il y a des stratégies qui sont planifiées (…) on a envisagé des patrouilles mixtes », a déclaré M. Kasivita.

La semaine dernière, le Conseil de sécurité, présidé par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, élargi à la Monusco, a résolu de reprendre les opérations conjointes FARDC-Monusco.

Pour le seul mois de novembre écoulé, plus de 107 personnes ont été tuées dans diverses attaques. Et pour ce mois de décembre, au moins 14 civils sont déjà tués dans deux attaques cette semaine au village Orototo, en chefferie des Watalinga, à la frontière avec l’Ouganda (11) et au quartier Mabasele (3).

Jonathan Kombi