Nord-Kivu : encore une journée perturbée à Goma suite à l'appel à deux journées ville morte

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Les activités socio-économiques tournent au ralenti, depuis la matinée de ce lundi 2 décembre, dans la ville de Goma (Nord-Kivu). C'est suite à l'appel du parlement provincial des jeunes, celui d’observer deux journées ville morte, soit le lundi 2 et le mardi 3 décembre, afin de dénoncer des cas des tueries à Beni et demander le départ de la MONUSCO.

La quasi-totalité des boutiques, magasins et autres commerces n'ont pas été ouverts. Les écoles et autres institutions supérieures et universitaires dont celles gérées par l'Eglise catholique n'ont pas fonctionné. Certaines banques et institutions de micro-finances sont également fermées.

Au cours d'une conférence de presse animée le jeudi 28 novembre dernier, le président du parlement des jeunes du Nord-Kivu, Johnson Ishara, avait indiqué que son organisation décrétait ces deux journées villes mortes en vue d'exiger le retour de la paix à Beni.

Il avait également émis le vœu, durant ces deux jours, de ne pas voir les véhicules de la MONUSCO et tout autre engin avec la marque UN, circuler dans la ville de Goma.

Le vendredi 29 novembre, une journée ville morte, décrétée par la société civile urbaine de Goma, avait été transformée en manifestation de colère à plusieurs endroits. C'était le cas à Majengo et Buhene, au nord, et à Katindo, à l'ouest de la ville, où des jeunes ont bloqué la circulation en érigeant des barricades sur la chaussée avant d'être dispersés par la police qui a usé des tirs de sommation et des gaz lacrymogènes.

Le gouverneur a condamné les attaques contre la base de la MONUSCO et celle contre les acteurs de riposte pour la lutte contre Ebola, à Biakato. Plus de 100 personnes ont été tuées dans le territoire de Beni depuis que la grande offensive contre les ADF a repris.

Jonathan Kombi