Gratuité de l’enseignement primaire : la députée Colette Tshomba (FCC) pense qu’il faut y aller progressivement pour ne pas priver les enfants d’une bonne qualité de l'enseignement

DR

La députée Colette Tshomba a réagi après que la chambre basse du parlement a déclaré recevable le projet de loi de finances 2020.

Positive et optimiste, elle estime qu’il faut d’abord accorder une chance à ce gouvernement.

Quant à l’épineuse et délicate question de la gratuité de l’enseignement, l’élue de la Funa suggère d’y aller progressivement pour qu’elle n’impacte pas sur la qualité de l'enseignement. D’un ton ferme et rassurant, elle est convaincue que sa chambre est prête à sanctionner.

« Il faut donner une chance à ce gouvernement qui, finalement, va essayer de matérialiser la volonté d’un gouvernement de coalition FCC-CACH au travers un programme commun qui vient d’innover avec la gratuité de l’enseignement de base qui avait déjà démarré par un premier niveau, celui de doter la République de plusieurs écoles pour permettre à ce que l’accessibilité à l’éducation puisse être considérable et avec de réduction en termes d’engagement des frais des parents, c’est un processus. Ça paraît quand même assez difficile de couvrir tous les aspects de la gratuité. C’est vrai, c’est un vaste projet. Nous saluons cette ambition mais, pour y parvenir, il faudra quand même y aller progressivement. C’est tout un mécanisme qu’il faut mettre en place pour voir comment on peut atteindre cette gratuité sans non plus priver ceux qui doivent en tirer profit que sont les enfants ne soient privés de la qualité de l’enseignement », a dit à ACTUALITE.CD, la députée Colette Tshomba.

Quant à la régulière et persistante question relative à la sanction, la 1ère vice-présidenté du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Ecologique (LDE) affirme, persiste et signe :
« Nous sommes des députés, on va jouer notre rôle, celui de légiférer et de contrôler. Eh bien, s’il faut sanctionner, on n’hésitera pas, nous allons sanctionner », rassure-t-elle.
Dans le projet de budget 2020, l'accent est mis sur les dépenses sociales situées à 30,1% du budget général dont 21,8% pour l’éducation, 5,9% pour la santé et 2,4% pour la protection sociale.

La part de la gratuité scolaire dans le budget général s’élève à 11,3%, a indiqué le Premier ministre.

Un effort est consenti pour prendre en charge l’enveloppe totale de la rémunération des enseignants au cours de l’exercice 2020, le fonctionnement des écoles et des bureaux gestionnaires, la construction et la réhabilitation des infrastructures scolaires, l’acquisition des kits scolaires et des matériels didactiques ainsi que la mise en place des cantines scolaires, selon le Premier ministre Sylvestre Ilunga ilunkamba.

Berith Yakitenge