A Kinshasa, un moto-taximan condamné à 15 ans de prison : retour sur l’infraction d’incendie volontaire

ACTUALITE.CD

Le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Matete, siégeant au 1er degré en matière criminelle, a condamné, ce vendredi 8 novembre 2019, à 15 ans de servitude pénale principale pour infraction d'incendie volontaire, le moto-taximan nommé Tshimanga Mulumba.

Un groupe de moto-taximen communément appelés « wewa » avaient incendié, le vendredi 1er novembre, le bâtiment de l’Office des Routes, au quartier Kingabwa, dans la commune de Limete, abritant les casernes des policiers du Groupe Mobile d’Intervention (GMI-Alpha). Tous les effets de ces agents de l’ordre et de leurs familles étaient partis en fumée. C’était en réaction à la mort d’un moto-taximan tué par balle par un de ces policiers, le lundi 28 octobre 2019, au croisement des avenues Kabinda et Kasa-Vubu, dans la commune de Kasa-Vubu.

L'incendie volontaire, aussi appelé « incendie criminel », est l'incendie causé volontairement et de manière criminelle. Il s’agit d’une destruction méchante et volontaire par le feu d’un bien immeuble mettant en danger les vies humaines et d’autres biens appartenant à autrui.

En droit, l’article 103 du Décret du 30 janvier 1940 portant code pénal congolais dispose que seront punis d'une servitude pénale de quinze à vingt ans ceux qui auront mis le feu, soit à des édifices, navires, magasins ou tous autres lieux quelconques servant à l'habitation et contenant une ou plusieurs personnes au moment de l'incendie, soit à tous lieux, même inhabités, si, d'après les circonstances, l'auteur a dû présumer qu'il s'y trouvait une ou plusieurs personnes au moment de l'infraction. C’est en application de cette disposition de la loi pénale que le prévenu Tshimanga Mulumba, moto-taximan, a été jugé et condamné.

Grâces MUWAWA, DESK JUSTICE