Malgré la décision du juge d’acquitter, d’une part, un prévenu et, de l’autre, de condamner à mort un autre prévenu dans l’affaire de meurtre d’un moto-taximan par un policier, lundi 28 octobre dernier, à Kinshasa, une question est cependant restée pendante : d’où sont venues les munitions dont le policier Kalambayi s’est servi pour abattre la victime ?
Selon le secrétaire de l’unité de ces deux policiers, qui était à la barre en tant que renseignant, les armes ont été remises aux agents en service, le lundi 28 octobre, sans munitions, après plusieurs vérifications. C’est la même la version que l’agent Kalambayi confirme en affirmant avoir « ramassé » la balle dont il s’est servi ce jour-là.
D’ailleurs, les avocats de la partie font savoir qu’ils voulaient bien débattre de cette question n’eut été ce refus par le Tribunal.
« Nous avons souhaité débattre de cette question, mais le tribunal a estimé qu’en procédure de flagrance, il fallait aller très vite mais toujours est-il qu’il y a eu une constance : les témoins disent qu’il a tiré, lui-même le condamné dit qu’il a tiré, son commandant dit qu’il a senti l’arme et il y avait l’odeur de la poudre. Donc, même si nous ignorons la provenance des munitions, il y a une constance que le monsieur a tiré », a dit maître José Yombo
Contexte
Le policier Kalambayi Kayembe Jean-Bosco du Groupe Mobile d’Intervention (GMI) a été condamné, ce jeudi 31 octobre, à la peine capitale et au versement, par l’Etat congolais étant civilement responsable, d’une somme de 100 000 USD, payable en Franc Congolais, au titre des dommages et intérêts.
Il a été reconnu coupable par le tribunal militaire/garnison de la Gombe du meurtre, lundi, d’un moto-taximan, dans la commune de Kinshasa. Le verdict a été donné au terme d’un procès en procédure de flagrance dont la poursuite de l’audience s’est déroulée en face de l’école Georges Simenon, sur l'espace compris entre le boulevard Triomphal et l’avenue de l’Enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu.
Thérèse Ntumba