Le député Eliezer Ntambwe s’est exprimé sur la question de la désignation du porte-parole de l’opposition. Pour lui, il estime que ce choix devrait répondre à deux critères : le poids politique au sein du parlement, la compétence mais aussi l’expérience.
« Il faut se baser sur le critère de poids politique au sein de l’opposition au parlement. Le porte-parole de l’opposition n’est pas quelqu’un qu’on doit ramasser comme ça qui n’a pas d’élus, quelqu’un qui n’est pas représentatif au sein du parlement et qu’on va ramasser parce que c’est un acteur politique. Il faut aussi tenir compte des compétences et de l’expérience aussi », a t-il dit à ACTUALITE.CD.
Cet ancien Journaliste et élu de la Lukunga à Kinshasa pense que la désignation devrait se jouer entre Moise Katumbi et Jean-Pierre Bemba qui ont des élus au sein du parlement. Même entre ceux-ci, le poids politique devrait primer, ajoute t-il.
« Nous avons trois groupes parlementaires de l’opposition. Le MLC-ADN, le MS-G7 et AMK et alliés. MLC-ADN a comme leader Jean-Pierre Bemba Gombo et les deux autres, MoÏse Katumbi. Donc, le jeu du porte-parole de l’opposition doit se faire entre les deux. Et, entre ces deux, on va tenir compte du poids politique que chacun représente », souhaite-t-il.
S’exprimant sur la mise en place des bureaux des commissions permanentes, Eliezer Ntambwe dit que contrairement aux groupes parlementaires, le critère primordial qui doit concourir à la direction de la commission doit être l’expertise et l’expérience dans le champ d’action de la commission.
« L’inscription dans une commission dépend du secteur ou domaine d’opération de chaque député. Nous avons des politologues, des journalistes, des musiciens, les médecins, les juristes, etc. Il faut avoir l’expertise quand on veut diriger une commission. Une commission permanente est un organe technique de l’Assemblée nationale et pour la diriger, il faut avoir une expertise et une expérience dans la matière concernée. Il faut travailler et être capable d’engager un débat sur la matière concernée », explique t-il.
Le MS-G7, groupe parlementaire de l’opposition, avait écrit au début aux deux présidents des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat pour demander la facilitation dans la procédure pouvant aboutir à la désignation du porte-parole de l’opposition.
Berith Yakitenge