Kinshasa : une centaine d’employés des Indo-Pakistanais empêchés de se rendre au ministère du Travail pour réclamer l’application du SMIG

ACTUALITE.CD

Une centaine d’agents de commerce indo-pakistanais ont une nouvelle fois manifesté, ce mercredi 23 octobre 2019, à Kinshasa, pour réclamer l’application du SMIG. Ils ont été empêchés par la police sur le boulevard du 30 Juin alors qu’ils se dirigeaient à l’Hôtel du Gouvernement pour rencontrer la ministre du Travail, Nené Nkulu, pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail.

Les agents des Indo-Pakistanais exigent surtout la suppression de la sous-traitance, le respect des horaires de travail et un meilleur équilibre étrangers-congolais pendant les recrutements.

« On avait demandé nos SMIG de troisième palier au mois de janvier, on nous a dit qu’il n’y a pas moyen qu’on soit payé parce que le gouvernement n’est pas mis en place, qu’on puisse attendre jusqu’au mois de juin. Arrivé au mois de juin, aucun geste. Maintenant que le gouvernement est mis en place ils n’ont toujours pas de solution pour notre 3ème palier. Deuxièmement, c’est la sous-traitance, les Indiens et tous les expatriés sont de mauvaise foi pour engager les Congolais, ils veulent que nous souffrons afin qu’eux bénéficient plus, tandis que dans le code du travail, c’est écrit que si quelqu’un a déjà fait 3 ou 6 mois, il doit automatiquement être engagé. Mais nous, jusqu’à présent, les autres ont même déjà totalisé un ou deux ans, mais dans la maison où ils travaillent on ne leur parle pas d’engagement, ni assurance. Même si un employé est malade, il doit s’occuper lui-même de ses soins, même s’il est éprouvé, il n’y a pas de mesure de grâce. Maintenant notre décision est qu’on aille voir le ministre lui-même, parce que nous leur avons parlé pour résoudre tout ça à l’amiable, mais toujours rien. Le ministre provincial lui qui nous avait écouté, n’a toujours pas trouvé de solution pour nous », a dit un manifestant

Plusieurs mouvements de grève ont été déclenchés par les Congolais employés dans les commerces des Indiens, Chinois, Pakistanais et autres expatriés, à Kinshasa, ces derniers mois. 

Ivan Kasongo