RDC-Goma : début de la marche anti-corruption

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La marche du Comité Laïc de Coordination (CLC) a lieu, l'avant midi de ce samedi 19 octobre 2019, à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Pour l'instant, les militants se rassemblent encore au niveau de la station-service Mutinga, du rond-point Singers et du terminus Katindo. Ils vont tous marcher pour faire jonction au niveau de TMK avant de descendre tous ensemble au parquet général du Nord-Kivu pour déposer leur mémorandum.

Aucune présence policière n'est signalée au niveau de la station-service Mutinga où la mobilisation semble être faible. Les manifestants rassemblés sur place sont à compter sur le bout des doigts. Ils détiennent des banderoles et calicots sur lesquels on peut lire : "Oui à la gratuité de la justice, non au monnayage de la justice, nous exigeons une enquête sur les 15 millions USD détournés, etc.".

« Jusque-là (ndlr : 9h locales), c'est juste des militants des mouvements citoyens qui sont ici. Vous savez qu'ils sont toujours moins nombreux. Mais nous attendons les membres des partis politiques pour gonfler l'effectif. Et c'est au niveau du TMK où vous allez juger notre niveau de mobilisation parce que c'est là où nous allons faire jonction pour aller déposer le mémorandum », explique Robert Nziwabanza, communicateur de la jeunesse de la coalition Lamuka au Nord-Kivu.

Le CLC a appelé à des manifestations à travers le pays pour dire "non à la corruption officialisée, à l'impunité, à l'impuissance de la justice dite par des magistrats indignes, corrompus, affairistes, à l'insécurité généralisée, au détournement de l'argent de l'État (15 millions USD, 100 millions USD, etc.) par la présidence de la République, au mauvais traitement des enseignants, infirmiers, médecins, militaires et policiers ainsi qu'à l'immoralité des autorités de l'État".

Alors que pour Kinshasa, les autorités de la ville et les organisateurs sont convenus que la marche soit renvoyée au 21 octobre pour éviter le chevauchement avec le lancement de l'opération Kin Bopeto, le CLC a déjà invité la population « à n’accepter aucune forme de violence, pas de pneus brûlés, pas de barricades, pas de propos violents, pas d’injures, pas de jets de pierres et autres projectiles, pas d’actes de vandalisme ». 

Jonathan Kombi, à Goma