Kinshasa : le CLC saisit Ngobila sur l’organisation de sa marche anti-corruption le 19 octobre

Photo ACTUALITE.CD.

Le Comité Laïc de Coordination (CLC) a notifié, ce samedi 12 octobre, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, sur l’organisation de sa grande journée de protestation, le samedi 19 octobre prochain. Ce sera dans le cadre de sa croisade nationale contre « la corruption, l’impunité, l’impuissance de la justice et des forces de l’ordre ».

Dans sa correspondance, le CLC appelle l’autorité provinciale à instruire les éléments de la police à encadrer les manifestants pour le bon déroulement de la marche.

« Nous vous saurions gré de bien vouloir instruire les forces de l’ordre et de sécurité d’encadrer ces marches citoyennes qui s’inscrivent, du reste, dans le cadre de l’exercice normal des droits et libertés fondamentaux, garantis par la constitution de la République. De notre côté, nous vous garantissons que toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement de ladite marche (…) », dit la correspondance du CLC, adressée à Ngobila.

Le 19 octobre coïncide avec le lancement officiel de l’opération “Kin Bopeto” initiée par le gouverneur Gentiny Ngobila pour assainir la capitale. Cette cérémonie devrait connaître la participation du chef de l’Etat Félix Tshisekedi.

Les laïcs marcheront avec bibles, croix et chapelets, symboles de la justice, « en portant les calicots exprimant le refus du règne de la corruption, de l’impunité et l’absence de la justice ».

« Nous marcherons ce samedi 19 octobre pour exiger la fin de l’impunité, la suspension des personnes impliquées dans le détournement de 15 millions de dollars de la République et la démission sans délai des juges de la Cour constitutionnelle », avait annoncé le CLC.

Ces actions, selon le CLC, visent à dénoncer également des nombreux scandales qui ont fait la "une" depuis quelques mois notamment les soupçons de corruption des députés provinciaux lors des élections des sénateurs, les invalidations des députés nationaux par la Cour constitutionnelle.

Japhet Toko