Le comité international de la croix rouge Sud-Kivu a apporté son soutien psychologique à plus de 1000 personnes constituées des victimes des violences sexuelles et des blessés de guerre.
Dans un entretien avec la presse, le chef de la sous délégation CICR dans les provinces du Sud-kivu et Maniema, Serge Zogg, a indiqué que plus de 900 victimes des violences sexuelles, traumatisées par les scènes vécues sont suivi psychologiquement dans au moins 13 maisons d'écoutes en province.
"Entre janvier et juin 2019, 995 personnes victimes de violences, dont 641 victimes de violences sexuelles ont reçu un soutien psychologique dans les maisons d'écoutes au Sud-Kivu, certaines parmi ces victimes, notamment les victimes de violences sexuelles ont reçu des soins médicaux gratuits dans les structures de santé soutenues par le CICR" a dit M. Zogg
Avec des guerres à répétition dans différents territoires, les conflits intercommunautaires à Bijombo et Minembwe, les braquages et vols à mains armés, le Sud - Kivu est l'une des provinces déstabilisées par des violences armées depuis plis de deux décennies.
Actuellement, plus de 300 blessés de guerre suivent des séances psychologiques auprès du CICR.
"De janvier à septembre 2019, 308 blessés par balles ou armes blanches à l'hôpital provincial général de référence de Bukavu et 99 amputés du centre Heri Kwetu ont bénéficié d'une aide psychologique du CICR", a ajouté le responsable humanitaire.
Un communiqué conjoint du CICR fédération internationale met l'accent sur le défaut de prise en charge des besoins de santé mentale dans les crises humanitaires.
" Dans les situations de catastrophes, de conflit ou de violence, fournir des services de santé mentale et de soutien psychosocial peut sauver des vies au même titre que stopper une hémorragie ou distribuer de l'eau potable. Les blessures qui ne se voient pas n'en sont pas moins dommageables pour le bien des gens et leur capacité à surmonter les crises" indiqué Yves d'accord directeur général du CICR.
Au centre Heri Kwetu, le CICR a tenu des séances psychologiques avec les personnes vivant avec handicap avec comme objectif " qu'ils s'acceptent comme tels et qu'ils comprennent qu'ils peuvent vivre avec leur handicap, qu'ils ne nourrissent jamais l'idée de se suicider" indique Pogma Tama du service psychologique du CICR au Sud-Kivu.
Justin Mwamba