Le FMI prêt à une collaboration étroite avec le gouvernement de la RDC

Félix Tshisekedi a rencontré à Washington DC (USA) ce lundi Kristalina Georgieva, présidente du Fonds Monétaire International (FMI). Elle s’est dite honorée de rencontrer le Chef de l’Etat congolais et a réitéré la disponibilité de son institution à accompagner les autorités congolaises.

Selon Luc Gérard Nyafe, ambassadeur itinérant du Président de la République, Kristalina Georgieva et Félix Tshisekedi se sont engagés « à travailler en étroite coopération pour restructurer l’administration et la fiscalité de la RDC pour un véritable Etat moderne ».

I am honored to have met with President Tshisekedi and look forward to close cooperation and engagement with his new government at this important juncture in the country's history. I welcome his vision for a stronger #DRC, with better health and education services for its people. pic.twitter.com/2R0xC2eqKs

— Kristalina Georgieva (@KGeorgieva) September 30, 2019

Pour rappel, au terme des consultations de 2019 au titre de l'article IV avec la République démocratique du Congo, le FMI avait conseillé Kinshasa de privilégier trois priorités à savoir la réduction des formalités administratives, la simplification du système fiscal et la réforme du système judiciaire. Plusieurs recommandations ont été faites pour booster l’économie congolaise et promouvoir une croissance inclusive. Les administrateurs du FMI avaient convenu que la lutte contre la corruption et l’amélioration de la gouvernance étaient essentiels pour renforcer l’efficacité des dépenses publiques et les perspectives de croissance. Aussi, pour renforcer la transparence et la responsabilisation dans la gestion des ressources naturelles, ils avaient appelé à la mise en adjudication publique des actifs miniers, à la publication de tous les contrats miniers, à la divulgation de la propriété réelle des contractants et à la publication des états financiers vérifiés des entreprises d’État.

Le gouvernement congolais se montre ouvert et se dit prêt à fournir des efforts.

Le 7 septembre, le nouveau ministre des finances, José Sélé Yalaghuli, avait promis de nouvelles réformes pour, disait-il, faire des finances publiques un levier du développement de la RDC. Il avait souligné la nécessité d’engager de nouvelles réformes dans les domaines législatifs, structurels et opérationnels pour faire effectivement des finances publiques.

Selon les projections rapportées par le FMI, en RDC, la croissance du PIB devrait fléchir à 4,3 % en 2019, du fait de la baisse des prix du cuivre et du cobalt après les pics enregistrés en 2018. Un déficit budgétaire de 0,2 % du PIB est attendu, car les recettes minières devraient être plus faibles qu’en 2018. Le déficit courant devrait tomber à 3,5 % du PIB, et les réserves de change de la banque centrale devraient monter à 3,7 semaines d’importations.

Aussi, les experts du gouvernement et ceux du FMI se sont mis d’accord sur un taux de croissance économique de 5,4% pour l’exercice 2020.