Nord-Kivu : Une nouvelle vague de pêcheurs congolais libérés par la marine ougandaise après trois mois de détention

Couchée du soleil sur le Lac Edourd/Ph Joseph Tsongo

Trente (30) pêcheurs congolais de la localité de Kyavinyonge, en territoire de Beni (Nord-Kivu), ont été libérés, jeudi 12 septembre, par la justice ougandaise, après trois mois de détention à la prison de Katwe du district de Kasese. Ils étaient arrêtés pour « violation des eaux territoriales ougandaises » sur le lac Edouard.

Selon le chef de localité de Kyavinyonge, Muhindo Makoma Kidumu, ces pêcheurs ont payé une amende de 300 dollars américain chacun, avant d’être libérés.

Le 26 août dernier, l’Ouganda avait libéré, moyennant une amende, 14 pêcheurs congolais après un mois et demi de détention à la prison de Katwe. Mais, malgré ces libérations, une quarantaine de pêcheurs congolais de Kyavinyonge et de Kasindi ont été arrêtés et amenés à la prison de Katwe, en Ouganda.

Les autorités de la RDC ne réagissent toujours pas à ces attaques. Fin juin 2018, 105 pêcheurs congolais ont été condamnés à une peine allant de 2 à 3 ans de prison par le tribunal ougandais de Katwe pour avoir franchi la frontière et pêché illicitement dans les eaux territoriales ougandaises.

Fin juillet dernier, la Fédération des comités des pêcheurs individuels du lac Edouard (FECOPILE) avait plaidé pour le "balisage urgent des frontières liquides" sur le lac Edouard, entre la RDC et l'Ouganda, en vue de résoudre le récurrent problème d'arrestation et condamnation des pêcheurs congolais par l'Ouganda.

D'après Sylvain Nganduli, animateur de la FECOPILE, ce travail de démarcation de la limite lacustre pourra lever les confusions entretenues autour des frontières liquides et faciliter le travail de pêche.

Yassin Kombi